Face à la hausse des prix généralisée qui perdure depuis quelques mois, les 37 millions de titulaires de livret d’épargne vont peut-être d’ici l’été, obtenir une maigre compensation avec l’ajustement de la rémunération du taux de leur livret à celui de l’inflation.

La fixation du taux du livret d’épargne est depuis 2006 déterminée deux fois par an, le 1er  février et le 1er août en fonction du taux d’inflation.

Actuellement le taux d’inflation hors tabac, en rythme annuel est d’environ 2 %, mais il est plus que probable que d’ici l’été, compte tenu de la hausse actuelle des prix des produits et  des services ce rythme s’accélère considérablement  et nécessite de ce fait une rémunération en hausse du taux de l’épargne.

Depuis l’été 2010, le taux du livret A n’a cessé d’augmenté ; de 1,75 % au 1er août, il est passé à 2 % au 1er février 2011 et il risque d’être fixé à 2,25 % voire 2,5 %, au 1er août prochain si on rentre dans une spirale inflationniste, préjudiciable pour notre économie.

On est encore loin du taux record du 1er août 2008, date où le taux de rémunération du livret A  était de 4 %, avec une inflation à 3,6 %, mais on s’en rapproche peu à peu.

Même si ce mode d’épargne est très largement concurrencé par l’assurance vie qui assure en général, un meilleur rendement, il reste cependant très apprécié des petits épargnants avec des dépôts qui s’élèvent à plus de 7 Mds€ sur la période de janvier à mars 2011.

Cet attachement des français à ce mode d’épargne, vient de sa simplicité et de sa grande liberté de fonctionnement, qui donnent la possibilité à ceux qui disposent d’épargne de pouvoir déposer jusqu’à 15 300€ hors intérêts et de disposer de leur argent à tout moment selon leurs besoins.

Les intérêts acquis, sont capitalisés par quinzaine et ne sont ni imposables, ni taxés par les prélèvements sociaux.

Enfin, il faut savoir que la hausse de la rémunération du livret A, s’applique aussi automatiquement au livret de développement durable (LDD) et au livret d’épargne populaire (LEP).