Les films japonais réservent toujours de drôles de surprises au tournant. Ce film, Air Doll, ne fera pas exception à la règle. Le scénario est atypique et déroutant à la fois. L’histoire raconte le quotidien d’une poupée gonflable. Oui, une poupée gonflable que son propriétaire a prénommé Nozomi, en hommage à son ancienne petite amie. Un matin, Nozomi s’est éveillé à la vie. On ne sait pas comment mais le miracle a eu bien lieu. Elle se retrouve donc dans la peau d’une jeune et jolie jeune femme désireuse de vivre pleinement son existence.

 

Elle arrive même à se faire embaucher dans un magasin de location de vidéo. Elle y tombera amoureuse et, un jour, à la suite d’un banal accident, sa véritable nature sera dévoilée au grand jour.

Ce film étrange fait office d’ovni dans le monde cinématographique. Raconter l’existence d’une poupée gonflable demande une bonne dose d’imagination. Et force est de constater que le réalisateur japonais Hirokazu Koreeda ne va pas en manquer. 

Il faut dire qu’il sait y faire pour que Nozomi devienne une personne particulièrement attachante. Sa fraîcheur et son innocence font mouche et la jolie actrice, Doona Bae, n’y est pas étrangère dans le charisme de ce personnage atypique.

D’ailleurs, tout le casting tient la route.

 

A travers le regard de la poupée gonflable, on va découvrir un monde désabusé et au bord de l’asphyxie. Tout le monde a l’air profondément désabusé et triste dans le film. Certaines scènes seront même malsaines. D’ailleurs, le dénouement est étrange et pessimiste à la fois. A croire qu’il n’y a absolument pas d’espoir dans la vie de Nozomi. Devenir une humaine à part entière n’est pas si facile que ça. En effet, plus elle nous côtoiera et plus elle se rendra compte qu’il était peut-être préférable de rester une simple poupée gonflable. 

 

Le film oscille entre légèreté et drame psychologique. Les spectateurs ne sauront jamais sur quel pied danser. Et c’est peut-être pour cette raison que ce long-métrage est fascinant. L’intrigue est très imprévisible et les amateurs d’étrangeté en tous genres ne pourront que s’en délecter.

Une nouvelle fois, l’univers cinématographique nippon a réussi à m’interpeler.