La vie est ainsi faites, nous naissons, nous vivons, nous mourrons.
Nous mourrons, mais pour autant nous demeurons dans le cœur de ceux qui nous aiment et qui nous ont aimés. Lors de notre vie, il arrive que des chemins différents fassent que l’on se perde et que l’amour d’autrui n’apparaisse pas, or lorsque vient le temps du trépas et du grand départ, tout le monde nous pleure, nous regrette, et surtout s’en veut de n’avoir pas su dire avant tout l’amour qu’il existait entre eux et nous.
Tout le monde, a déjà connu ce sentiment. Ce sentiment de manque qui fait que lors de la sépulture, les mouchoirs sortent et s’en vont faire leur devoir pour tenter d’essuyer les larmes humides qui estampillent les contours de notre visage prenant nos yeux comme vivier.
Ce sentiment étrange qui fait naître en nous un profond malaise, un grand vide, un grand manque, un grand regret, le regret de n’avoir pas su, de n’avoir pas pu dire plus tôt tout ce que l’ont ressentait pour la personne disparue.
Lors de chaque départ, le scénario est le même.
Tout d’abord, le choc. Le choc, la surprise, l’étonnement de voir un être cher nous quitter. L’impression de ne pas comprendre ce qui se passe, de perdre pied, et d’aller tout droit vers l’inconnu. L’impression de ne plus être maître de nous même, de notre destin.
Dans un second temps, le vide. Le sentiment d’être seul, complètement abandonné par la personne qui s’envole. Le sentiment d’être orphelin de la personne aimée et de ne plus pouvoir sortir la tête de l’eau, une impression de noyade, d’étouffement, et de chute sans fin.
Dans un troisième temps, la peur, les pleurs, la tristesse. Un sentiment de grand froid qui nous envahit, un sentiment de chagrin inconditionnel, une chaleur humidifiante qui envahit petit à petit nos joues, nos lèvres, notre corps. Un sentiment indescriptible de solitude.
A chaque fois, ce cheminement est le même. Nous apprenons la terrible nouvelle, nous sommes sous le choc, nous nous sentons abandonné, puis nous pleurons à chaudes larmes. A ce moment là, tout ce qu’il reste, ce sont les regrets. Les regrets de n’avoir pas pu tout dire à ceux que l’on aime, de ne pas avoir pu dire à quel point les personnes disparues ont compté et compteront pour nous. Les regrets de ne jamais pouvoir avoir la chance de dire tout ce que l’on aurait aimé dire à nos défunts.
Il arrive parfois que les divers griefs et aléas de la vie fassent que nous ne soyons pas en contact constant avec ceux que l’on aime. Il arrive parfois, que pour un mauvais mot, une incompréhension, un mauvais geste, nous quittions la route de ceux qui nous aiment, qui nous ont aimé, et pourtant avec le temps, le souvenir reste, la déchirure aussi, et le manque se fait présent. Le jour du grand départ, ne reste que la déception de tant de temps perdue et d’avoir tant gaché de précieuses secondes, minutes, heures, en présence de ceux que l’ont chéri.
La colère d’un instant vaut elle la peine de perdre de vue ceux que l’on aime et qui nous aime?
Les mots d’une seconde méritent ils de nous éloigner des yeux de nos proches et de leur coeur?
Tout le monde a déjà connu la peine de la perte d’un être cher. Tout le monde s’est déjà dit, « Si j’avais su », « J’aurais voulu te dire », « Pourquoi tu es parti », « Je t’ai jamais dit », etc…. « Oui » c’est vrai, à chaque fois qu’une personne que nous aimons nous quitte pour toujours, on ne cesse de penser aux moments que nous aimerions encore passer avec eux et aux mots que nous aurions aimer vouloir dire et entendre.
Alors, pour ne pas que le jour du grand départ, ce sentiment de grand manque arrive, pour ne pas que le sentiment de ne pas avoir tout dit arrive, pour ne pas regretter l’absence de nos proches sous prétexte qu’un quiproquo nous a séparé, pardonnons nous les uns les autres. Parlons nous les uns les autres, réconcilions nous les uns les autres, mais surtout aimons nous les uns les autres.
Il est dommage d’avoir à regretter une personne que l’on aime, sous prétexte, que nous n’avons pas eu la force de ravaler notre fierté à un moment donné. Que cette même fierté est fait que pour un honneur personnel nous n’ayons voulu faire un effort pour effacer le tableau du malentendu. Que pour une question d’honneur nous n’ayons pas souhaité aller de l’avant et pardonner pour pouvoir à nouveau aimer. Que pour s’aimer nous même nous n’ayons pas voulu accepter la présence et l’amour des autres.
Se fâcher avec le genre humain est normal, mais savoir se réconcilier et être conciliant est la plus grande et belle des forces de l’Homme. Apprenons à pardonner sous peine d’avoir à regretter.
Super article Tom.
[i]Se fâcher avec le genre humain est normal, mais savoir se réconcilier et être conciliant est la plus grande et belle des forces de l’Homme. Apprenons à pardonner sous peine d’avoir à regretter.[/i]
Je rajouterai cependant que ce qui nous sépare parfois de l’autre ne nous empêche pas de l’aimer mais qu’il peut être nécessaire de le laisser continuer sa route le temps nécessaire à la compréhension de ses actes. Certains comportements destructeurs nous obligent à nous éloigner, l’on doit aussi se protéger et ne pas permettre à l’autre de se nourrir de sa propre folie destructrice à notre égard. Certaines pathologies mentales l’expliquent…. Je le vis. J’en souffre mais ce chemin là aussi je dois le vivre, l’autre doit le vivre. Un jour peut-être comprendra-t-elle… La porte n’est jamais fermée.
Dom22
Dom,
merci pour cette visite, pour ce compliment et pour ce commentaire.
En fait cet article m’a été inspiré après la perte de l’un de mes proches il y a quelques jours. Je me suis rendu compte au fil du temps, que l’ont ne prenaient pas le temps de dire à ceux que nous aimons à quel point nous les aimions. Je me suis aperçu interloqué le jour du départ de mes proches et me suis demandé pourquoi notre fierté nous empêchait parfois de faire le premier pas et retrouver nos êtres avant que la vie nous sépare brutalement et définitivement.
Des questions que tout le monde se pose lors d’une sépulture et j’avoue que lorsque je vois certains griefs demeurer en mettre en péril ces relations d’amour entre les hommes, cela m’ennuie fortement.
Bien sûr il faut parfois prendre des chemins différents pour mieux se retrouver, mais il ne faut pas oublier qu’un jour il faut effectivement se retrouver
Amicalement
Tom
Bel article.
Il y a beaucoup de cas, de situations parfois compliquées… si tout pouvait être simple, si l’on pouvait aller vers les autres pour leur dire le plus important… La vie n’est pas facile.
Joli article
Gosseyn,
merci pour ta visite et pour ce commentaire plus qu’émouvant.
Oui la vie est parfois difficile et certaines situations semblent invivables et insurmontables, pour autant je reste convaincu que tout s’arrange, et pour ma part je préfère tout tenter plutôt que d’avoir des regrets le moment venu..sourires
Amicalement
Tom
ps : Merci pour ces beaux compliments.
Bonsoir Tom,
Tout d’abord merci pour ton courage. Tu continues à partager, avec ta peine qui doit être encore très présente. Bravo!
C’est un superbe article que tu nous offres là! Avec toute la délicatesse et l’élégance qui te caractérise.
Vis à vis de mon expérience personnelle, j’ai appris très jeune que la vie ne tenait qu’à un fil. On ne m’a pas vraiment inculqué l’amour lorsque j’étais enfant. Ma sœur cadette a côtoyée la mort de trop près adolescente. J’ai perdu des êtres chers.
J’ai appris à ravaler ma fierté quand il s’agit de sentiments que j’éprouve envers des proches. Ce n’et jamais facile, surtout quand on a face à soi des murs insurmontables, qui ne connaissent pas la tendresse et les effusions….!
Mais je persiste, cela a du bon, pour soi, pour l’autre.
Il existe de nombreuses manieres de montrer aux gens que l’on tient à eux. A nous de les trouver car parfois cela ne tient pas à grand chose et ne coûte rien, hormis un peu d’égo, bien vite requinqué lorsque l’autre est réceptif.
Mais avant d’aimer les autres, il faut s’aimer soi même… Du moins un minimum…!
Je t’envoie plein d’étoiles très cher Tom. Pour tes mots et ton grand cœur!
Très amicalement
Ange
Ange,
merci pour ton passage, ton commentaire et ton avalanche d’étoiles…sourires..
cela fait plaisir de te voir car cela faisait longtemps..sourires..
Comme tu le vois je suis un peu aller dans ton monde pour cet article et suis sorti de mon clivage habituel..Cela à parfois du bon et m’a permis à moi aussi de me livrer un peu plus..Comme je le disais à Dom, cet article avait pour but d’analyser à ma façon les diverses étapes du deuil et de la séparation ainsi que faire comprendre que les disputes sont des faits éphémères tandis que l’amour est universel. Ce dernier ne devant pas être gâché pour des brouilles de futilités.
Merci pour tes compliments et tes encouragements..
Très amicalement
Tom
PS : je suis d’accord avec toi, pour pouvoir aimer autrui il faut s’aimer avant, sans cela l’amour n’est pas possible. La vie est fragile alors ne la gâchons pas avec des futilités…sourires..
Coucou mon petit Tom,
Effectivement, j’ai été un peu « absente » ces derniers temps, faute de temps.
Ton analyse est très juste. Ce n’est pas toujours évident de faire la part des choses et de reussir à prendre sur soi et passer au dessus des futilités, souvent éphémères pour qui sait se remettre en question… on y revient!
Parfois, ça prend le dessus. Le fameux égo…
Mais s’ouvrir aux autres est tellement plus encourageant et bénéfique.
J’ai horreur des conflits, même si parfois c’est utile. Mais toujours vivre en « contradiction » n’apporte rien de bon, si ce n’est de s’isoler un peu plus.
Accepter les différences des autres, leurs points de vue et tenter de comprendre en se mettant à la place d’autrui permet de vivre plus apaisé.
C’est facile à dire, en pratique moins facile à réaliser. Pour autant, sur du long terme ça permet d’éviter les regrets, notamment quand on perd un être cher.
Ravie de te voir dans une partie de mon monde. Cela te va très bien!
Je t’envoie un gros bisou pour commencer cette semaine un peu grise.
Ange
Ange,
une semaine un peu grise..doux euphémisme..sourires..
Il est vrai que s’ouvrir aux autres est très important, et que moi même j’ai horreur des conflits.Accepter les différences permet de mieux apprécier les différences de tout homme vis à vis d’un autre. Pardonner est la plus dur des tâches que l’homme a et aura à faire, mais aussi au final la plus belle..
Gros bisous à toi aussi petit Ange
Tom
[i][/i]Ne partons pas fachés , ca n’en vaut pas la peine …
Mademoiselle …
Mademoiselle,
merci pour votre massage et votre commentaire.
Oui cette citation de Raphaël n’a jamais été aussi juste..merci à vous
Très très amicalement
très gros bisous
Tom
« Qui vient en ami arrive toujours trop tard et repart toujours trop tôt! »
Bravo Tom, aimons-nous vivants, voilà de la simplicité à l’état pur!!!
Cinquième Vitesse,
quel plaisir de te revoir chère amie Mancelle.Merci pour ta petite visite et pour ce commentaire.
Merci de tout coeur pour ce beau, très beau compliment.
Très Amicalement
Tom
Z’il est vrai que je ne me suis pas étalée! 😛
Mais parfois rien ne sert de parler pour parler!
Ton article m’ a fait du bien… j’en ai marre des histoires de conflits, de guerres, de déchirures …
Merci encore pour ce petit moment d’amour simple!
Cinquième Vitesse,
de rien cela m’a moi aussi fait plaisir de retrouver un peu d’humanisme et de me plonger comme je le disais à Ange, dans un registre qui n’est habituellement pas le mien..sourires.
Parler pour parler est inutile nous sommes d’accord et parfois il ni a rien de plus beau et plus précieux que le silence..sourires.
Amicalement
Tom