Quelques graines ou des miettes de pain rassis déposées au jardin suffisent parfois à aider nos oiseaux non migrateurs à passer le cap très difficile des grands froids en hiver. Le nourissage des oiseaux vous permettra de les observer de près lors de leur visite à la mangeoire que vous aurez installé. C’est une excellent manière pour apprendre à connaitre et reconnaitre les espèces qui habitent dans nos régions. Les enfants pourront également s’amuser et apprendre à les observer.Pourquoi ne pas aider les associations qui font les recencements et leur communiquer vos observations? Le nourissage aide les populations à se maintenir, mais pour cela il faut poser les bons gestes, et ne pas leur servir n’importe quoi. Les aliments que vous leur proposerez doivent correspondre à leurs besoins , selon l’espèce qui vit dans votre région.
Les mésanges , de véritables acrobates, ont une nette préférence pour les boules de graisse et les distributeurs de graines de tournesol suspendus aux branches . Veillez à utiliser des boules de graisses de qualité, celles vendues bon marché ou en promo dans nos supermarchés sont souvent fabriquées avec de la graisse de friture usagée, mélangée à du sable pour leur donner de la densité.Bien qu’elles soient une source d’énergie, la graisse de friture usagée et surtout le sable ne sont pas idéales pour la santé de nos oiseaux.
Une mangeoire en plateau permettra la venue d’autres espèces moins agiles comme les moineaux et les rouge-gorges et autres pinsons. Le plateau est souvent preférable au nourissage au sol afin d’éviter la prédation des chats qui adorent la chasse, même s’ils sont bien nourris .
L’hygiène des mangeoires a son importance car c’ est un lieu de forte concentration et il serait dommage de faire plus de tort que de bien en propageant les maladies. Les mangeoires doivent idéalement être vidées et recurées à l’eau claire régulièrement avant de les remplir à nouveau.
La nourriture mouillée par les pluies se décompose et favorise le développement de germes.Veillez à les suspendre sous un abri ou sous un plateau , un morceau de tôle ou un vieux couvercle de casserole afin d’éviter que les graines soient trempées.
Ne proposez pas de déchets de cuisine dans les mangeoires, et évitez surtout la nourriture salée qui provoquent la soif chez nos petits amis alors que les sources d’eau sont la plupart du temps gelées.
Déposez un ou plusieurs récipients peu profond, pas plus de 2 centimètres, pour leur permettre de se désaltérer . Mettez-y de l’eau claire, que vous changerez tous les jours, voir plusieurs fois par jour lors de période de grand gel. Ne mélangez ni anti-gel, ni sucre, ni sel, ni glycérine ou tout autre produit dans le but d’empêcher l’eau de geler.
Le récipient doit impérativement être peu profond pour que les oiseaux puissent uniquement y boire et ne soient pas tentés de s’y baigner, la glace qui se formerait dans leurs plumes humides pourrait leur être fatale.
En Belgique, l’association Natagora organise un grand recensement des oiseaux du jardin le week-end des 4 et 5 février. Les participants font le compte des espèces observées ces deux jours et ensuite ils communiquent les résultats sur le site de l’association. Vous trouverez plus d’infos sur www.natagora.be/oiseaux.
En france , l’associations participative de défense des oiseaux Ornitho.fr permet aux membres d’observer et de recenser les espèces observées sur leur site. Les résultats sont comptabilisés et peuvent être consulté sur
http://www.ornitho.fr/index.php?m_id=5&sp_DChoice=offset&sp_DOffset=5&sp_PChoice=all&sp_SChoice=all
Un bel article enchanteur!
…et très bien documenté! En région parisienne, hélàs, à part les mésanges, moineaux et rouge-gorges, on ne peut observer que peu d’espèces dans nos jardins.