Enfin, le fameux AB va pouvoir figurer sur les étiquettes de vins. Depuis le 1er août, l’union européenne autorise le label. Jusqu’ici, seule la mention « vin issu de raisins de l’agriculture biologique » était autorisée. Le vin, c’est plus que du jus de raisin, il faut également considérer la vinification et en particulier l’utilisation du dioxyde de soufre (SO2) et des levures. C’est la que le bât blesse car certains auraient voulu que l’on pousse la logique jusqu’au bout mais une fois de plus, on a ménagé la chèvre et le chou en autorisant à dose réglementée le soufre, ce qu’on peut comprendre car il est assez difficile de s’en passer. Par contre, en ce qui concerne les levures, je pense qu’on aurait pu être plus exigeant en n’autorisant que celles déjà présentes dans le raisin. Le label sera révisé en 2015 et on peut espérer qu’il y aura des ajustements.
Cette bonne nouvelle me donne l’occasion de saluer ces vignerons purs et durs qui se battent depuis longtemps, expérimentent et cherchent à faire toujours mieux dans le respect du produit. Ceux qui n’ont pas attendu la mode du bio et qui seront toujours à la pointe du combat. Je pense à Henry Marionnet et son gamay de Touraine « première vendange » ; un vin qui ne voit pas le soufre, frais et tout en fruit. Ce vigneron s’acharne à planter des cépages oubliés comme le gamay de Bouze ou des vignes franches de pied. Un homme qui n’a pas peur de prendre des risques.
Je pense également à André Stentz en Alsace, qui fait des vins bio magnifiques depuis 1984 ou Bruno Duchêne, chez qui l’utilisation du soufre est proscrite, qui propose de très beaux Collioure fins et puissants. Les Chinon d’Etienne de Bonnaventure sont régulièrement parmi les meilleurs de cette appellation d’un avis général.
Incontestablement, l’idée du vin bio fait son chemin et ce qui était l’exception deviendra bientôt la généralité. Heureusement, car les étiquettes vont devenir de plus en plus descriptives, ce qui risque d’effaroucher le client peu au fait des méthodes de vinification. Voir que le vin que vous avez dans votre contient des sulfites et des traces d’albumine peut rebuter.
les commentaires se font frileux cet été pourtant on continue de trouver des articles intéressants. étant de Bordeaux, le vin fait parti de notre culture et chez nous comme dans d’autres régions viticoles, nos vignerons se mettent naturellement au « bio ». outre le traitement du vin par lui même on trouve ici de petits producteurs ayant à peine une dizaine d’hectares rivaliser avec les meilleurs châteaux avec pour seule différence une culture et une production à l’ancienne, moins de traitements chimiques, moins de machines,et des vendanges à la main.et du personnel omniprésents dans les vignes pour sarcler, tailler, trier les belles grappes, résultat, moins de production mais une qualité exceptionnelle et des productions qui s’exportent mieux que les grands crus.
Mieux valait ne citer aucun nom, car les méritants pionniers d’il y a plus de 30 ans sont heureusement plus nombreux
Tant qu’à boire du vin, autant boire bio avec modération, c’est bien meilleur, y compris pour la santé (ou de la bière)
Mais on peut être écolo et trouver sans intérêt de boire de l’alcool, y compris après avoir vendu et apprécié la dégustation des vins bio de toute la France
On ne peut parler que de ce qu’on connait, mais je sais qu’il existe beaucoup de pionniers du bio qui font un travail extraordinaire. Aller à leur découverte est passionnant.
En quoi le soufre est il mauvais pour la santé?
L’abus de soufre dans un vin peut donner des maux de crâne, ce qui n’est jamais agréable.
oui en effet! la fameuse « gueule de bois » « lol »