M. Messaoud Romdhani, président de la section kairouanaise de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme et porte-parole du Comité national de soutien à la population du bassin minier de Gafsa à fait l’objet d’une agression par voie de fait de la part d’un groupe de policiers qui cherchaient à l’obliger de rebrousser chemin à Kairouan d’où il venait et de l’empêcher d’entrer à La capitale Tunis, rapporte aujourd’hui « Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie » dans un communiqué :

 « Ce matin du vendredi 23 mai, il a pris le car de la ville de Kairouan pour aller à Tunis, le car a été arrêté au milieu de la route par la gendarmerie de la circulation qui l’a informé qu’il est en état d’arrestation et qu’il doit attendre l’arrivée d’une voiture pour le récupérer. Un quart d’heure après, un policier est venu le voir pour lui annoncer qu’il est libre de ses mouvements et qu’il peut continuer sa route. En arrivant à Tunis à bord d’un louage, un groupe d’agents en civil s’est précipité vers lui pour lui ordonner de remonter le véhicule et de rentrer chez lui. Le refus de notre camarade d’obtempérer lui a valu une avalanche de coups de tout part, d’insultes et de grossièretés et lui ont informé que dorénavant, Tunis lui est interdite.

En même temps, et depuis deux semaines, trois véhicules pleins d’agents en civil surveillent son domicile et quadrillent son quartier jour et nuit. Plusieurs d’entre eux grimpent les murs et se mettent sur le toit de sa maison pour surveiller la famille dans ses moindres faits et gestes.

Ces atteintes touchent sa sécurité, sa vie privée et sa liberté de circulation et deviennent de plus en plus violentes et terrorisantes. Elles s’expliquent par le rôle essentiel qu’il joue en tant qu’un des principaux acteurs de la solidarité avec le mouvement social tunisien et notamment le « Combat pour la dignité » de la population du bassin minier de Gafsa. Cette stratégie d’acharnement, d’intimidation et de harcèlement permanents mise en oeuvre contre les défenseurs tunisiens des droits humains, dans un climat d’impunité totale, illustre la nature dictatoriale et liberticide du pouvoir tunisien.

Le CRLDHT considère ces méthodes, qu’il dénonce avec vigueur, comme faisant partie de la panoplie des actions répressives qui se combinent avec celles, musclées et violentes, exercées notamment contre les journalistes, les avocats, les syndicalistes, les opposants et les défenseurs des droits humains en vue de propager la peur et d’imposer le silence et la résignation à l’ensemble de la société tunisienne.

Il attire l’attention des ONG nationales et internationales quant à cet acharnement alarmant que vivent les défenseurs des droits humains et leurs familles et qui ne cesse de s’accroitre en exigeant l’arrêt immédiat de ces violences. »

CRLDH – Communiqué – le  23/05/2008

M. Messaoud Romdhani, président de la section kairouanaise de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme et porte-parole du Comité national de soutien à la population du bassin minier de Gafsa à fait l’objet d’une agression par voie de fait de la part d’un groupe de policiers qui cherchaient à l’obliger de rebrousser chemin à Kairouan d’où il venait et de l’empêcher d’entrer à La capitale Tunis, rapporte aujourd’hui « Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie » dans un communiqué :

 « Ce matin du vendredi 23 mai, il a pris le car de la ville de Kairouan pour aller à Tunis, le car a été arrêté au milieu de la route par la gendarmerie de la circulation qui l’a informé qu’il est en état d’arrestation et qu’il doit attendre l’arrivée d’une voiture pour le récupérer. Un quart d’heure après, un policier est venu le voir pour lui annoncer qu’il est libre de ses mouvements et qu’il peut continuer sa route. En arrivant à Tunis à bord d’un louage, un groupe d’agents en civil s’est précipité vers lui pour lui ordonner de remonter le véhicule et de rentrer chez lui. Le refus de notre camarade d’obtempérer lui a valu une avalanche de coups de tout part, d’insultes et de grossièretés et lui ont informé que dorénavant, Tunis lui est interdite.

En même temps, et depuis deux semaines, trois véhicules pleins d’agents en civil surveillent son domicile et quadrillent son quartier jour et nuit. Plusieurs d’entre eux grimpent les murs et se mettent sur le toit de sa maison pour surveiller la famille dans ses moindres faits et gestes.

Ces atteintes touchent sa sécurité, sa vie privée et sa liberté de circulation et deviennent de plus en plus violentes et terrorisantes. Elles s’expliquent par le rôle essentiel qu’il joue en tant qu’un des principaux acteurs de la solidarité avec le mouvement social tunisien et notamment le « Combat pour la dignité » de la population du bassin minier de Gafsa. Cette stratégie d’acharnement, d’intimidation et de harcèlement permanents mise en oeuvre contre les défenseurs tunisiens des droits humains, dans un climat d’impunité totale, illustre la nature dictatoriale et liberticide du pouvoir tunisien.

Le CRLDHT considère ces méthodes, qu’il dénonce avec vigueur, comme faisant partie de la panoplie des actions répressives qui se combinent avec celles, musclées et violentes, exercées notamment contre les journalistes, les avocats, les syndicalistes, les opposants et les défenseurs des droits humains en vue de propager la peur et d’imposer le silence et la résignation à l’ensemble de la société tunisienne.

Il attire l’attention des ONG nationales et internationales quant à cet acharnement alarmant que vivent les défenseurs des droits humains et leurs familles et qui ne cesse de s’accroitre en exigeant l’arrêt immédiat de ces violences. »

CRLDH – Communiqué – le  23/05/2008

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