Il ne se passe pas une semaine sans que l’on nous annonce qu’un soldat  a trouvé la mort sur le territoire Afghan.

Depuis 2001,  75 soldats français ont perdu la vie en Afghanistan !

A chaque décès, dans un communiqué, le Président de la République  présente à la famille du soldat tué et à ses proches « ses plus sincères condoléances ».

75 fois de suite, Nicolas Sarkozy a présenté ses condoléances à la famille de chacun de ces « sacrifiés » au nom d’une hypothétique réédition du 11 Septembre 2001.

75 fois de suite, François Fillon lui a emboîté le pas, assurant même aux blessés handicapés à vie qu’ils pouvaient compter sur sa « Sympathie » ! (je crois rêver!)

Mais que sommes nous allés faire dans ce bourbier, où les américains nous ont entraînés ?

Un réseau social internet que je ne nommerai pas, mais qui est fréquenté par bon nombre d’entre nous, a créé une page spéciale pour annoncer, en les nommant, la mort de chacun d’entre eux, au fur et à mesure de leur décès sous les balles ou dans les embuscades fomentées par les Talibans

Invitée pour contribuer à l’avalanche  des soutiens et autres niaiseries en tout genre, la moutarde m’est montée au nez. (Bien mal m’en a pris !)

J‘ai osé dire sur cette page que je ne comprenais pas que la France, qui avait pourtant promis de rapatrier ses soldats, s’acharnait à rendre des familles orphelines, de père, de frère, et d’amis.

J’ai osé demander un départ immédiat de l’armée française, qui, d’ici 2014, au rythme ou on massacre nos valeureux soldats, sera décimée par les rebelles que personne n’arrivera à éliminer.

Que n’avais-je là dit ?

Une volée de mots  ressemblant comme deux gouttes d’eau à une rafale de balles, m’est tombée dessus dans les réponses qui ont suivies.

Au hasard, et dans le désordre :

« L’armée de métier doit faire son devoir, les soldats qui ont choisi d’y entrer savent qu’ils risquent leur vies ».

« Ils combattent au nom du peuple français » !

« Leur mort au combat  font honneur à leur famille » (Là j‘ai cru que j’allais exploser, mais je n’ai rien dit).

« Ils se battent pour la Liberté ».

 (Laquelle ? Celle des Afghans, ou celles des US qui pourront « piller » le pays et s’assurer du contrôle stratégique de la Région ?)

Courageusement, malgré les tirs de roquettes verbales, j’ai repris ma souris, en écrivant :

« Qu’entre défendre le sol « natal » et ses habitants, contre un ennemi qui veut nous anéantir, et envahir un pays qui ne nous a pas sollicité pour rétablir la paix chez lui, il y a une marge qu’il ne faut surtout pas franchir.

Re-volée de « mots doux »

« Que faites vous du patriotisme, de la parole donnée à L’OTAN, la France sortira grandie à l’issue du conflit » !

Alors là, je me suis dit : s’ils cautionnent les paroles de  François Fillon  en affirmant que c’est notre liberté qui se joue en Afghanistan, inutile d’insister, ta sensibilité féminine, et ton humanisme ne trouveront jamais grâce à leurs yeux !

Je laisse à ceux qui pensent que le métier de soldat ne consiste qu’à faire la guerre, le libre choix  de dire :

« Battez vous jusqu’à ce que mort s’ensuive :« Nous irons pleurer sur vos tombes ! »

Quand je pense que Ben Laden est mort (pour la troisième fois au moins)

Quand je pense que la Corne de l’Afrique est en train de mourir de faim.

Quand je pense à ces millions de personnes qui souffrent de maladies dues à l’eau insalubre qu’ils consomment.

 Je me dis que les soldats français ont bien d’autres missions à accomplir, pour sauver le Monde, que celle d’éviter un nouveau 11 Septembre 2001, comme on veut  nous le laisser entendre !

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