avec les Américains dans un combat qui ne pouvait être que perdu.
Gérard Longuet devant nos quatre morts à Kaboul AFP/JOEL SAGET, document Le Monde.fr
C’est en 2001 sous le gouvernement de cohabitation Chirac-Jospin que nous nous sommes engagés dans ce conflit, en vertu des liens qui nous unissent aux Américains qui sont venus verser leur sang sur le sol Français pour nous libérer des Allemands lors des deux guerres mondiales, que nous nous sommes engagés dans ce conflit sans solution après l’attentat du 11 septembre 2001. Georges Bush s’engageait dans des conflits aux Proche et Moyen-Orient pour lutter contre le terrorisme, le désastre du 11 septembre devait être vengé par la capture d’Oussama Ben Laden et la réduction de l’Organisation Al Qaïda. Nuls n’auraient comprit que la France ne participe pas, bien que l’expérience de l’invasion Soviétique de 1979-1989 et la guerre civile 1989-2002 nous avaient montré que ce ne pouvait être qu’un combat perdu. De même, les expériences des guerres d’Indochine et du Vietnam nous avaient fait comprendre l’impossibilité d’imposer à un peuple par la force un régime contraire à ses aspirations. La lutte contre le terrorisme est un combat de tous les instants, c’est l’arme de ceux qui veulent imposer par la terreur et la mort leur idéologie et les Talibans fondamentalistes musulmans aux mœurs barbares sont de ceux là. Mais c’est aussi parfois le seul moyen de réclamer justice contre la force d’occupation d’un pays par un autre comme dans le conflit Israélo-palestinien qui depuis plus de 40 ans déchire cette région proche orientale.
C’est dans le cadre de l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord que la France bien que non contrainte a décidé de s’engager au coté des armées de l’OTAN dans le cadre de la force FIAS Force Internationale de Sécurité et d’Assistance a la suite de la résolution 1386 du Conseil de sécurité adoptée à l’unanimité. Le but former l’armée Afghane pour combattre les Talibans et porter assistance à la population. J’ai écrit plusieurs articles dont le dernier, Nos récents morts d’Afghanistan, reprend l’ensemble de ce dossier.
Les Talibans ont reconnus samedi 21 janvier avoir recruté le soldat de l’armée Afghane qui a attaqué nos soldats à la base de Gwam vendredi 19 dans la vallée de Tagrab de la province orientale de Kapisa, faisant 4 morts et 15 blessés, dont 8 graves. Cela porte le nombre de nos victimes à 82 en 10 années. Le pronostic vital est engagé pour un certain nombre d’entre eux dont pour un soldat grièvement blessé sa vie est engagée à court terme. 82 victimes inutiles puisque une fois les forces de l’OTAN évacuées les Talibans prendront le pouvoir à cette armée régulière soumise à une mafia criminelle.
Depuis quelques temps les attaques contre les soldats d’occupation par ceux de l’armée Afghane se multiplient. Embuscades, engins explosifs rudimentaires, attaques contre des bâtiments administratifs par des éléments infiltrés. Impossible de résister dans ce pays montagneux à la structure administrative précaire dans ces villages ou règnent les Talibans dès que les soldats dès la FIAS les auront évacués. Conditions de vie que nous connaissions avant l’ouverture du conflit. Les zones d’influences Talibanes.
Cliquez sur l’image, document Le Monde.fr
Vidéo des quatre soldats tués
{youtube}x2bvqq3qx6Y{/youtube}
Riposte probable aux marines Américains qui ont urinés sur des cadavres Talibans a déclaré un responsable de la milice ? «L’émirat islamique d’Afghanistan a recruté des personnes occupant d’importantes fonctions. Certains ont déjà accompli leurs missions», a déclaré Zabihullah Mijahid, porte-parole du mouvement islamiste, joint par téléphone.
C’est un Taliban infiltré depuis longtemps dans l’armée Afghane selon le général Nazar qui commande les unités de la 3ème brigade du 201ème corps de l’armée nationale. Ce général a conduit une opération de grande envergure dans le sud de la vallée de Tagrab. L’objectif de cette opération était de neutraliser la menace insurgée dans cette zone.
L’opération Hunting Spear 1 , décidée et conduite par l’armée nationale Afghane, était appuyée par les forces Françaises avec un élément de réaction rapide, cinq DLAS, détachements de liaison, d’appui et de soutien, un DOIP, détachement d’ouverture d’itinéraires piégés, et les hélicoptères du BatHélico, ce sont des hélicoptères «Tigre» engagés depuis deux ans .
Opérations Hunting Spear 1 & 2du 18 au 30 décembre 2011
Lors de ses vœux au corps diplomatique, Nicolas Sarkozy a posé les bases d’un retrait anticipé de l’armée Française. «Je ne peux pas accepter que des soldats Afghans tirent sur des soldats Français», a-t-il déclaré. Nicolas Sarkozy devrait évoquer la question du retrait anticipé lors de la visite du président Afghan en France. Il était prévu de retirer 1.000 hommes d’ici la fin de 2012 et le reste en 2013 et 2014.
{youtube}ARj0XfpCZbQ{/youtube}
Nos troupes sont actuellement de 3.600 hommes sur les quelques 100.000 soldats de l’OTAN engagés. Selon le calendrier fixé par les Américains, le retrait progressif des troupes de combat doit s’étaler jusqu’en 2014, date à laquelle les forces de sécurité locales sont censées assumer pleinement la responsabilité de la sécurité dans le pays. Cette position ne peut qu’encourager les Talibans à poursuivre les attaques contre nos soldats, mais nous ne pouvons rester plus longtemps dans ce pays. Dix années du sacrifice de nos soldats et des milliards perdus pour rien !
François Hollande veut le retrait de nos forces dès la fin 2012. «Je renouvelle ma volonté de retirer nos forces d’Afghanistan, le plus rapidement possible, au plus tard à la fin de l’année 2012, en concertation avec nos alliés», écrit-il dans un communiqué, en adressant toutes ses «pensées aux familles et aux proches» des quatre soldats français tués et des huit autres blessés vendredi. Il «salue l’engagement et le dévouement, parfois poussés jusqu’au sacrifice ultime, de nos forces armées qui doivent être assurées de notre soutien». Il venait d’apprendre avec une très grande émotion que quatre soldats Français ont été tués et huit autres blessés, dont il ignore l’état en ce moment, dans l’est de l’Afghanistan, poursuit-il.