L’église al-Azraa : la proie des flammes au cours des affrontements

 

Le premier ministre de l’Égypte a appelé à une réunion du cabinet d’urgence après les affrontements meurtriers entre musulmans et chrétiens cette nuit au Caire. Essam Sharaf a reporté une visite dans le Golfe afin de discuter de la violence qui a fait 10 morts et 186 blessés.  Les affrontements ont éclaté après que plusieurs centaines de musulmans conservateurs se soient réunis dans une église du quartier central Imbaba.



 Ce qui aurait  commencé comme un échange de mots entre les manifestants, les gardes de l’église et les personnes vivant à proximité s’est développé en une confrontation à part entière impliquant des tirs, des bombes incendiaires et des jets de pierres.

 Deux églises et des maisons voisines ont été incendiées, et il a fallu quelques heures pour que les services d’urgence et l’armée aient la situation sous contrôle.  Le Premier ministre Sharaf a appelé à une réunion d’urgence pour discuter des événements regrettables dans Imbaba. Aussi,la télévision d’Etat a indiqué que Monsieur Sharaf a reporté sa visite à Bahreïn et aux Émirats arabes unis, qui était prévue pour dimanche.  En ce dimanche matin, le nombre de morts serait déjà de 10 et on compterait 186 blessés. Selon des témoins, plusieurs centaines de musulmans appartenant à la mouvance salafiste se sont réunis à l’église copte Saint Mena dans le quartier à forte population du Caire Imbaba le samedi soir. Ils protestaient contre les allégations selon lesquelles une femme chrétienne y était détenue contre son gré, car elle avait épousé un homme musulman et voulait se convertir à l’islam.  Des affirmations semblables à propos des femmes détenues contre leur volonté ont été faites auparavant par des groupes salafistes, qui sont devenus plus affirmée dans l’ère post-Moubarak.  En Mars, 13 personnes sont mortes dans des affrontements similaires dans un autre quartier. Le mois dernier, des manifestants dans la ville méridionale de Qena coupait tous les liens de transport avec le Caire pendant une semaine pour protester contre la nomination d’un gouverneur chrétien.  Les chrétiens coptes représentent environ 10% de la population de l’Egypte, et se sont longtemps plaints de discrimination par l’État à leur encontre. Maintenant, ils expriment des craintes pour leur sécurité si les musulmans extrémistes réussissent les élections prévues pour Septembre.