Sans les révélations inopinées de Closer faisant état de la relation tumultueuse qu’entretiendrait le chef de l’Etat avec l’actrice, Julie Gayet, Valérie Trierweiler aurait sans doute pu continuer de se faire bluffer aisément, sans se douter de rien. Imbue de son pouvoir de femme fatale, la malheureuse se reposait sur ses lauriers sans flairer le moindre symptôme des tartufferies de son compagnon ! 

Apparemment, l’art indéniable de son Tartuffe dans la maîtrise de la double vie doit le rendre si insoupçonnable, qu’on lui donnerait même le Bon Dieu sans confessions. Normal, depuis le temps qu’il se plaît à nager entre deux eaux sans trop se tracasser, la goujaterie a fini par faire partie intégrante de son caractère. 

Rien de plus aisé que de l’imaginer marteler en privé son amour à Valérie avec le même aplomb qu’il avait en nous confessant son incommensurable désamour des riches, en nous débitant sa légendaire anaphore aux relents narcissiques. 

Sauf que « la corde du mensonge étant courte », l’inéluctable découverte du pot aux roses ne s’est pas longtemps fait attendre ; elle aurait déclenché auprès de la victime un « choc émotionnel » de redoutable magnitude  nécessitant de toute urgence son hospitalisation. Si toutes les victimes de ce genre en faisaient autant, les hôpitaux ne désempliraient pas, par ces temps qui courent.  

En plus d’être la Première dame de France la moins appréciée, la voilà en position particulièrement inconfortable après cette trahison. Son avenir se fait bien incertain à l’heure où elle encaisse ce qu’elle a fait sciemment subir à Ségolène Royal. Avant de livrer le moindre communiqué élyséen à ce sujet que le monde attend, il y’a de quoi y réfléchir à deux fois : la tweeteuse est parfois incontrôlable. 

Déjà rien que pour parler, il est recommandé de retourner sa langue dans sa bouche sept fois ; que dire des efforts à déployer avant de se lancer dans une histoire d’adultère surtout quand on est frappé du sceau de l’instabilité ? 

« Aime et fais ce que tu veux », ça peut aller un temps mais passé un certain cap, cette posture mérite d’être revue à la baisse.  A la longue, elle ne peut qu’être vouée à l’échec, car l‘obsolescence programmée est inscrite dans nos gènes : et à longtemps jouer au coq en faisant fi du protocole, on est condamné à se retrouver perdant sur tous les fronts…

 « Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée » . La récurrence de certains comportements de François Hollande vient clairement attester de son caractère volage. On comprend mieux maintenant pourquoi il s‘était tant évertué à nous parler de sa normalitude ; une manière implicite de nous prévenir que contrairement à ses prédécesseurs hautains, lui ne renâclerait pas à circuler de nuit en plein Paris en scooter. Un casque à la tête. 

Un président qui aspire à engranger le beurre et l’argent du beurre avec son air inoffensif ! Le pire dans cette histoire demeure l’image qu’il donne de la France à l’étranger. Surtout dans ces pays où l’on s’imagine connaître la France et les Français pour y avoir  fait son shopping avant de visiter quelques palais. On se fait bien des gorges chaudes des frasques sentimentales de cet étrange président en scooter.

Après avoir allègrement bafoué les règles les plus élémentaires, la conférence de presse sur le Pacte de responsabilité prévue pour demain s’annonce bien prometteuse…