Que s’est-il passé dans la suite 2806 de l’hôtel SOFITEL à New York, le 4 Mai dernier entre DSK et Nafissatou DIALLO ? Mystère éternel que nul ne peut élucider, tout comme celui de la création d’un être aussi insaisissable que la femme.
Une chose est certaine. C’est que rapport sexuel il y a eu. Mais qu’il ait été consenti tel que le confesse la mort dans l’âme DSK, ou forcé selon que le soutien mordicus la femme de chambre, personne n’en saura rien.
Le rebondissement de l’affaire a été tel que tout s’est joué sur des détails : les trois versions différentes des faits fournies au procureur par la victime et ses antécédents de fieffée menteuse. DSK s’en sort avec la ternissure la plus spectaculaire que puisse subir la réputation d’un homme puissant, et les medias ainsi que le monde entier reste sur leur faim Cependant, dans cette histoire on ne peut plus rocambolesque, tous auront retenu une belle leçon de morale : le vérité finit toujours par rattraper le mensonge.
En Afrique d’où vient Nafissatou Diallo, un beau proverbe illustre cela en ces termes : « Même si elle part avec la lenteur du caméléon, la vérité finit toujours par arriver avant le mensonge qui court à la vitesse du lièvre » Et combien de fois n’a-t-elle pas entendu scander les conteurs édentés, la nuit auprès du feu, l’histoire de l’homme qui s’amusait à mentir ? Cette histoire, elle la connaissait bien pour avoir plus d’une fois entendu dire : « Il était une fois dans une contrée très très lointaine, un homme qui avait pris pour habitude le malin plaisir de lancer de fausses alertes de détresse. Il criait au secours, et lorsque par souci de solidarité ses congénères couraient pour le secourir, c’est avec des rires moqueurs qu’il les attendait. Or, voilà qu’un jour, sa case vint à prendre feu pour de vrai en plein milieu de la nuit. Il appela comme d’habitude au secours mais personne ne remua le doigt pour lui, car tous pensaient que c’était encore l’une de ses blagues. Evidemment, il fut consumé dans les flammes. » Moralité de l’histoire : il ne faut jamais mentir car le mensonge est un très vilain défaut.
Nafissatou Diallo l’apprend maintenant à ses dépends : peut-être dit-elle la vérité. Peut-être qu’elle a vraiment subi un viol. Ce qui est plausible eu égard aux rapports de force en présence ce jour là dans la mystérieuse chambre 2806 (rapports de force physique mais aussi sociale). Chose que le procureur lui-même n’exclut pas tout en refusant de jouer sa carrière pour défendre une femme dont les odieux mensonges pourraient le noyer. L’humiliation dont elle a toujours rêvé en se faisant passer pour la victime d’un viol collectif imaginaire, lui est servie chaude et savoureuse à l’occasion de la déconvenue juridique qu’elle vient de subir. Et en admettant que son histoire soit vraie, c’est avec le cœur meurtri qu’elle se rappelle l’histoire de l’homme qui s’amusait à mentir.
DSK quant à lui s’en sort avec la ruine de tous ses rêves et de sa réputation de mari fidèle et irréprochable qu’il entretenait auprès de sa femme. Laquelle lui fait tellementconfiance qu’elle l’a soutenu sans faille jusqu’au jour où le fâcheux rapport médical révèle que la semence de son mari se retrouve comme par un miracle digne du temps du Christ, dans les entrailles d’une autre femme. La démolition morale est immédiate. Mais situation oblige, il faut sauver ce qui reste de la réputation de « l’homme à la braguette la plus facile de New York » il n’y avait pas meilleure façon pour Anne Sinclair de découvrir l’infidélité de son homme.
Celui-ci retient que dans l’animosité à distance qu’ils nourrissent, il y a mille jours pour le voleur et un seul jour pour le propriétaire. Et ce jour est si spectaculaire que le filou maudit en secret dans « le couloir de la mort » la première fois que lui naquit l’idée suicidaire de commettre ce crime. Fini donc pour DSK les interminables voyages d’affaires loin de sa famille, dans les hôtels cinq étoiles où il se la coulait douce avec d’autres femmes. Place aux regards réprobateurs de la société et à la froideur de son couple si malgré tout madame décide de rester.
Le mystère de la chambre 2806 restera sans doute à jamais un secret parce que les deux personnes qui peuvent nous le révéler s’accordent pour se contredire. Cependant, il nous aura appris la vie cachée de deux personnages tous aussi mystérieux que tout oppose. Et surtout qu’il ne faut jamais mentir car on ne sait pas quand cela sera préjudiciable à la vérité
[b] »Le mensonge est un vilain défaut »
J’ajouterai qu’opposer un mensonge à une agression sexuelle pour aboutir à une relaxe du « présumé coupable » est une honte.[/b]
[quote]Et surtout qu’il ne faut jamais mentir car on ne sait pas quand cela sera préjudiciable à la vérité…[/quote]
Tout à fait.
Je crois que c’est l’essence même de cette affaire. Mentir a son pendant qui est celui « un jour » de ne pas être cru alors que cette fois-ci justement tu dis la vérité. La fable de Pierre et le loup revisité … Avouons que c’est toujours d’actualité au 21ème siècle malgré notre pseudo intelligence on a encore un sacré bout de chemin à faire.
Nous sommes tous responsables de nos propos, de notre très sale habitude à mentir pour tout et rien alors que nous ne devrions jamais falsifier la vérité.
Maintenant que certains puissent en bénéficier alors qu’ils ont commis le pire est une réalité… Est-ce le cas de DSK je n’en sais rien mais la seule leçon à retenir est que le mensonge est à éradiquer de nos vies. Il n’y a pas de pieux mensonge, il n’y a que la non-vérité exprimée volontairement. Mentir aux autres, se mentir à soi-même se paie un jour et parfois au centuple. Que personne ensuite vienne s’en plaindre.
sophy,
Nafyssatou n’a qu’à s’en prendre à elle-même. avec tout le bon vouloir de tous ceux qui pensent qu’elle dit la vérité, on ne peut rien faire pour elle. DSK en a t-il profité? nous n’en savons rien.juridiquement, on ne peut attaquer la décision du juge d’abandonner la charge parce que le témoin clé dans cette affaire n’est pas crédible.elle n’aurait pas du mentir comme elle a fait.
salut