Voilà une femme qui a sans doute vécu en 48h le plus beau jour de sa vie, et la pire chose qui lui soit jamais arrivée !

Si Christine Lagarde traîne une longue carrière politique faite apparemment de succès, l’épisode de sa vie qu’elle est en ce moment en train de traverser la bouleverse à tel point qu’elle aurait préféré ne jamais se retrouver à la tête du FMI.

En tout cas pas de cette façon là où tous les regards réprobateurs et les index accusateurs sont pointés sur elle quant à son éventuelle participation au complot qui a coûté cher à son prédécesseur DSK. Un véritable embarras pour la nouvelle patronne du FMI, et même si elle jure la main droite levée et la main gauche posée sur la bible qu’elle est innocente de tous les chefs d’accusation se rapportant à l’affaire du siècle, elle ne peut s’empêcher de penser tout au fond d’elle qu’elle est coupable.

Coupable d’avoir bondi tout de suite sur l’occasion alors que l’UMP clamait encore à tue tête de respecter la présomption d’innocence accordée à tout prévenu, faisant allusion a Strauss Khan. Coupable d’avoir fait le tour du monde pour obtenir ce poste alors qu’un innocent croupissait en prison. Coupable surtout de s’être servi de lui, jurant de s’inscrire dans la continuité des reformes qui ont fait le succès de celui qu’on s’évertuait aux USA à faire passer pour une crapule. 

Au beau milieu de ce sentiment de culpabilité qu’on ne peut réprimer, la sagesse et l’honneur commandent de faire marche arrière et de rendre justice. Une justice pour laquelle on crie à qui veut l’entende qu’on se bat pour qu’elle triomphe de toutes les formes d’injustice ; ce qui inclut la situation de DSK.

Mais d’un autre coté, il y a une crédibilité à défendre. Celle d’un parti au pouvoir aux abois et qui cherche désespérément comment convaincre l’électorat français avec un candidat qui n’inspire plus confiance. Il y a aussi une carrière et un avenir politique en jeu. Celle d’une femme qui s’est battue toute sa vie pour se frayer un chemin et imposer le respect dans un milieu de machistes effrontés. Aussi, les français seront-ils reconnaissant de cet acte, ce sacrifice expiatoire en faveur d’un adversaire politique ? Ne diront-ils pas qu’elle n’a fait que ce qu’elle devait faire ?

C’est sans doute dans ce dilemme que la pauvre nouvelle directrice du FMI est coincée en ce moment. Elle qui n’a eu que 24h pour savourer son sacre avant de plonger dans une éternelle réflexion sur ce qu’il y a faire maintenant que tout se complique. Si DSK est complètement blanchi, les pays membres du FMI pourraient manifester la volonté de le voir revenir à la maison afin de continuer les reformes tant nécessaires. Et s’il revient en tant que simple consultant, ce sera encore plus embarrassant pour Lagarde. Alors que faire ? Un véritable SOS est lancé à tous ceux qui peuvent l’aider.