Pour avoir eu à l’époque des faits, la délicatesse de prêter l’oreille aux confidences émises par Anne Mansouret sur les présumées agressions contre Tristane Banon par DSK, le candidat à la future élection présidentielle, François Hollande, empêtré malgré lui dans une sale histoire devrait être entendu par la police, quelques semaines avant la primaire socialiste, dans le cadre de cette bizarroïde enquête relative à la fameuse histoire venue pour ainsi dire d’outre-tombe.

Une mère carriériste qui un temps, séduite elle-même par le charme du violeur présumé de la femme de chambre guinéenne ou peut-être par le pouvoir, au détour d’une rencontre, se serait laissée tenter… Mais face à l’appétit sexuel brutal du mâle dit prédateur invétéré, l’aventure palpitante morte à ses tout premiers balbutiements, ne se renouvellera point lui laissant comme un arrière-goût de déception, peut-être !

 

Une mère soixantenaire ayant vu défiler trois maris, des amants et qui se serait effarouchée devant le récit de sa fille au point de perdre ses propres moyens pour l’aider, ameutant de ce fait presque toutes ses connaissances, leur faisant part de son désarroi ! Et à la belle Tristane de se répandre en ricanements sur cet accident même sur un plateau de télévision sans nous épargner le moindre détail, et surtout sans jamais laisser poindre un quelconque signe de traumatisme.

 

Ces histoires de bas ventre dont nous sommes abreuvés nous laissent pantois tant elles sont difficilement imaginables sans ne serait-ce, un léger brin de complaisance de la part de ces deux célébrissimes victimes présumées. L’une pêtrie dans la pire calamité de la misère matérielle, version originale dans un coin paumé de la Guinée et qui se retrouve déboussolée, noyée qu’elle est dans un espace à l’opulence vertigineuse, des grands nantis de ce bas-monde. Piègeuse ou  piégée par le scintillant gentleman, Eve la sainte entre les griffes du satané Adam ou l’inverse ou,…

 

Et l’autre, sans doute une écrivaine en herbe en mal de célébrité dans l’ombre d’une mère dite étouffante, grisée par le parfum de la notoriété qu’exhale notre célèbre DSK aurait voulu conquérir un petit plus sans cependant nulle intention de franchir un seuil déterminé. Seulement l’homme, n’ayant pas forcément les mêmes critères se trouva pris au dépourvu par la saveur enivrante de la fraîcheur. Il a senti monter en lui une substance euphorisante annihilant sa part d’humanité, lui faisant perdre tout contrôle. Alors fébrile, il lui tint ce langage : mais que vous êtes jolie, que vous me semblez belle ! Sans mentir si votre talent se rapporte à votre splendeur, vous êtes la Reine des journalistes, la Reine des écrivains. A ces mots, la Tristane en vint à se pâmer et ne se sent pas de joie ; et pour manifester sa gratitude, elle dégage sourires, émotions et de tous ses pores, laisse couler de la tendresse étourdissante. DSK bouleversé s’en saisit, l’enlace se croyant à Moscou où d’après une campagne  pour les prochaines élections présidentielles, les femmes se mettraient toute nues pour Poutine. En effet en petit tailleur avec des talons aiguille se pavane la blonde Diana dans les rues de Moscou griffonnant sur une surface vierge, de son rouge à lèvres couleur sang, "j’arracherai mes vêtements pour Poutine" avant de se se mettre langoureusement à se dévêtir.

Sauf que DSK dans son émoi a complètement disjoncté oubliant qu’il se trouvait en France, dans le pays où les femmes, contrairement à ce que certains s’imaginent, savent mieux que quiconque ce qu’elles veulent.

 Moralité : Apprenez que tout séducteur compulsif profite, abuse de celle qui se prête de quelque manière que ce soit à son jeu même celle inoffensive. Sans être honteuse et confuse comme le corbeau, Tristane ne devrait-elle pas tirer une leçon de cet incident auquel sont confrontées nombre de femmes en se disant qu’on ne l’y prendrait plus jamais. Et à quoi cela sert-il aujourd’hui que père, mère, fille et compagnie réssuscitent ce défunt problème qui anime les commissariats, les salons, les chaînes du monde pour détraumatiser une jeune femme plutôt bien dans sa peau du moment qu’elle sait en jouer librement ? Ne ferait-elle pas mieux de tourner la page après avoir rendu le mal pour le mal avec un DSK déchu aux sorties furtives et décortiquées à la loupe. Gare à l’effet boomerang car ne risque t-on pas de s’enliser dans les tracas à force de s’enfermer dans un combat qui n’en vaut pas la peine en s’obstinant à vouloir faire encore plus de mal. Aussi à se demander si la "guérison" ne serait pas inversement proportionnelle à la violence échangée ? A moins de retrouver en filigrane derrière tout ce tapage médiatique, l’éternelle thèse du complot…