Adieu Rita, bonjour Catherine.

Trois ans après la mort de son compagnon, Fred Chichin, Catherine Ringer nous revient avec un album très réussi.

« Ring and roll » est un peu déroutant, comme toujours avec cette artiste qui alterne les styles et les langues. Elle parvient à apporter son grain de folie mais peut-être un peu plus d’émotion. L’ombre de Fred plane sur ce disque, c’est évident mais ce n’est pas de la tristesse. « J’fais que penser à mon amoureux » dit-elle dans le premier morceau. Mais c’est surtout dans la chanson « Malher » qu’elle s’adresse à lui directement sur la merveilleuse musique de la 5e symphonie de Gustav Mahler.

Elle est bouleversante quand elle chante : « Si tu étais vivant/On serait bien ensemble/C’est beau, comme on s’aimerait ». Malher, ça sonne comme « malheur » !

De même dans la chanson « Prends-moi ! », elle évoque le désir physique : « tu ne prendras pas ta guitare, ce soir, tu me prendras, moi ».

Mais son album, elle l’a fait seule comme une grande et c’est une formidable réussite.

« J’ai réalisé à quel point Fred m’avait bien appris à travailler » déclare-t-elle à qui veut l’entendre, on est d’accord mais elle montre surtout qu’elle apportait sa contribution aux compositions de son guitariste de mari.

« C’est la mort qui a assassiné Marcia », dans son premier tube, le couple évoquait déjà le cancer comme une fatalité.

Après avoir été mise KO debout, elle remonte sur le ring avec un punch intact. Toute la presse salue son retour sur scène : à la Boule Noire, au printemps de Bourges, à la Cigale le 19 mai et à Clermont-Ferrand le 25 mai.

La voix est toujours aussi belle, puissante et harmonieuse.

Le guitariste des Red Hot Chili Peppers, John Frusciante, lui apporte une collaboration  très remarquée. Et comme un passage de témoin, Raoul, le fils du couple, joue de la guitare désormais avec sa mère.

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