Formation professionnelle, Ah ! Bon…
Vous avez sans doute le souvenir de cette avancée, selon le gouvernement, qui allait envoyer vers le privé quiconque refuserait un changement de poste. Cela s’appelle la loi sur la mobilité. Il y eut quelques réactions syndicales vite étouffées par la chasse aux privilèges des fonctionnaires.
Mais voilà que pointe le bout de son nez la première pré- application de ce mécanisme. A Créteil.
M. le Recteur a envoyé aux 600 professeurs de secrétariat et comptabilité une aimable missive avec réponse sous 15 jours leur demandant de bien vouloir envisager un changement de métier. Ça vous sonne aux oreilles comme une musique d’attente de France Télécom, non ?
Le rectorat prépare l’avenir, c’est-à-dire la suppression de 30 postes, pour commencer. Le secrétariat et la comptabilité n’ont donc plus d’avenir dans les entreprises ? Voilà qui est étrange. Passe encore que les cadres, voire le PDG, d’une grande boîte tape lui-même ses mails plutôt que de dicter son courrier comme… jadis. Mais que la comptabilité soit réservée aux traders surprend.
La lettre traite de « l’évolution de la formation de l’enseignement professionnel » et suggère de changer de matière enseignée. Sinon de passer dans l’administration via concours ou d’aller dans le privé. On passe quelques années pour devenir professeur d’une matière particulière et on est sommé de répondre au plus vite en oubliant son cursus, ses choix ou sa vocation.
On perçoit ainsi le mépris de l’Etat pour la fonction enseignante. Prenons le cas d’un prof de philosophie – en voilà une matière qui ne sert à rien sur le marché de l’emploi, et c’est de loin la plus inutile – qui a, quand même, passé 5 ans à l’université ET réussi un concours pas facile, à qui l’on dit : « Dans 15 jours veuillez me faire savoir votre décision ? ». Il est heureux, comme un France Télécom qui passe de la réparation de ligne à la vente en plateforme téléphonique. Heureux du respect de sa formation, de la reconnaissance de sa compétence. Peut-être est-il légèrement inquiet pour son avenir ! Presque la cigale et la fourmi : « Eh bien dansez maintenant ».
Après l’histoire en TS qui disparaît, la compta qui se réduit, le seul but de l’Education Nationale est de plaire à Bercy. Des vaccins, on en a par millions (de trop), des masques par milliards, et ce sont les professeurs qui sont en surnuméraire bercynien. On ne peut qu’applaudir à cette préparation de l’avenir du mammouth !
Merci Jacques Monnet pour cette triste énumération,malheureusement pour toutes ses personnes qui
avait encore une profession et une perspective d’avenir ,le message est claire il faut cassé ceux
qui ont encore envie,l’armé,la police & gendarmerie que l’ont a regroupé pour en éliminer encore
plus !!!!!Il faut « casser » du fonctionnaire,mais pas pour réduire pour « Privatiser » !!!!
Mais que faire de tout ses fonctionnaires de Bercy que l’ont peu aisément remplacer par une informatique plus perfomente ce lamentable minister aurait aussi besoin urgent d’un grand coup de
balaie
[b]En chanson ?
Pour ce texte rempli de la sagesse du Philosophe.
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Merci Jacques,
Decidemment, ce gouvernement est de plus en plus ridicule avec ses economies de bout de chandelle pour montrer son « activité »; que de vent; je suis sure que ce travail de reflexion a couté plus cher à la France que l’economie réalisée…
SI c’est comme çà qu’on va encourager les bac Pro!!
Oser comparer la comptabilité a l’histoire et a la philosophie…Il faut le faire. Cela m’étonnerait fort que l’on devienne professeur de comptabilité par pure vocation. Par ailleurs, l’argument de l’utilité aux entreprises n’a que peu de valeur, sachant qu’ici il s’agit d’une décision d’État. La comptabilité est une accumulation de conventions courantes dans les entreprises, et soumises au bon vouloir de celles-ci. Ce n’est pas du tout une science. Des lors, si les entreprises veulent absolument des comptables, qu’elles prennent en charge leur formation.
Par contre j’aurais aime que les recteurs aillent plus loin et se penchent sur le cas des [b]professeurs de comptabilité des grandes écoles de commerce[/b]. Apres tout, ce qu’ils enseignent n’est en rien différent de ce qu’enseignaient ces 600 professeurs.