Vers une nouvelle crise alimentaire ?

 

L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé un signal d’alarme ce jeudi sur les risques d’une nouvelle crise alimentaire à l’échelle mondiale. Les conditions climatiques dramatiques qui sévissent aux Etats-Unis et au Brésil notamment font flamber les prix des denrées alimentaires. Le prix du maïs a augmenté de 23% en juillet, celui du blé de 19%, et celui du soja de 26% depuis mai. Les Etats-Unis, premiers producteurs mondiaux de maïs et de soja, connaissent une vague de chaleur d’une ampleur exceptionnelle, du jamais vu depuis 1956, qui a déjà détruit plus de 40% des récoltes. Le climat au Brésil fait aussi craindre une hausse du prix du sucre.

 

La mise en réserve va reprendre en Grèce

 

La Grèce doit trouver 11,5 milliards d’euros pour respecter ses engagements pour 2012 vis à vis de la troïka des créanciers internationaux. La pays va ainsi réactiver le programme de mise en réserve que les précédents gouvernements n’ont jamais réussi à appliquer. A terme, il doit permettre de renvoyer 40 000 fonctionnaires. 30 000 devaient être placés sous réserve en touchant 40% de leur salaire pendant un an avant d’être limogés. Pour le moment, il n’a permis que le renvoi de  6 500 fonctionnaires, souvent sous forme de départ à la retraite. Ce programme est difficile à mettre en place car des domaines comme la santé ou l’éducation ont été préservés aux dépens d’autres domaines du secteur public, mais aussi à cause de la contestation de certains organismes publics qui ont refusé de transmettre des données sur leurs effectifs. De nombreux fonctionnaires ont aussi préféré partir à la retraite plutôt que d’être licenciés. Outre cette mise en réserve, le gouvernement va activer d’autres mesures d’austérité comme laa diminution des retraites et des aides sociales , qui représentent deux tiers des dépenses du gouvernement. Des fusions d’organismes publics et des coupes budgétaires dans les ministères doivent permettre de rapporter entre 4 et 5 milliards d’euros. 

 

L’OCDE pessimiste sur l’activité économique

 

L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) s’est montrée assez pessimiste ce jeudi sur une reprise de l’activité économique mondiale. Et les pays émergents ne passeront pas entre les mailles du filet. L’OCDE affirme que les indicateurs ne sont pas bons concernant des pays comme la Chine, l’Inde, la Russie et même le Brésil. En Europe, l’Italie est pointée du doigt, tandis que la France devra se contenter d’une croissance très modérée. L’OCDE se range ainsi plutôt du côté de l’Insee qui ne prévoit pas de récession en 2012, contrairement à la Banque de France.

Des économistes interrogés par l’agence de presse Reuters ne se montrent guère plus réjouissants concernant les pays périphériques de la zone euro. Beaucoup estiment que la Grèce, l’Espagne mais aussi le Portugal ne respecteront pas leurs objectifs budgétaires et aggravent leurs prévisions de récession pour ces pays. Fin 2011, le déficit public était de 9,3% du PIB en Grèce,  8,9% en Espagne et de 4,2% au Portugal. En revanche, l’Irlande pourrait renouer avec la croissance dès cette année.

 

En bref, le déficit commercial s’est creusé au Royaume-Uni en juin pour atteindre 4,308 milliards de livres (5,465 milliards d’euros) après 2,718 milliards de livres en mai. Les exportations de biens ont chuté de 7,4% et se portent désormais à un plus bas niveau depuis novembre 2010. Ce sont les exportations de pétroles, de produits pharmaceutiques et de voitures qui sont particulièrement touchées. Au contraire, le déficit commercial américain a baissé de 10,7% pour s’élever à 42,9 milliards de dollars, un plus bas niveau depuis un an et demi. Il était de 48,04 milliards en mai. Les importations ont reculé de 1,5%, les exportations ont quant à elles augmenté de 0,9%. Vers l’Union Européenne, elles ont progressé de 1,7%, tandis qu’elles ont diminué de 4,3% vers la Chine.