Actualité économique du 7 février

 

 

Les négociations se poursuivent en Grèce

La Grèce a beaucoup de travail sur la planche. Ses négociations avec le secteur privé concernant une restructuration de sa dette se sont poursuivies ce mardi. De plus, le gouvernement s’entretient avec les trois partis de la coalition pour mettre en place les réformes souhaitées par la Troïka (UE, BCE, FMI) et nécessaires pour bénéficier du deuxième plan d’aide de 130 milliards d’euros. Les discussions entre la Grèce et ses bailleurs de fonds semblent tendues mais un accord pourrait intervenir dans les prochains jours. C’est en tout cas ce qui semble se décider. Pour résumer, l’Europe souhaite que la nouvelle cure d’austérité soit acceptée par la coalition gouvernementale et approuvée par la troïka avant le 15 février, le temps que se finissent les négociations avec le secteur privé et bien avant la date fatidique du 20 mars à laquelle 14,5 milliards d’obligations de dette grecque arrivent à échéance. Mais la pilule est difficile à accepter pour les Grecs. 3,3 milliards d’euros, visant à réduire le déficit budgétaire, seront ponctionnés. 600 millions ne sont pas encore identifiés. La troïka exige également une baisse de coût du travail dans le secteur privé d’environ 20%. Pour financer cette somme, on parle d’une réduction du salaire minimum de 20, d’une suppression des primes de congés payés ou encore certains accord salariaux de branche. Des grèves ont eu lieu ce mardi en Grèce et a touché les transports publics, les hôpitaux, les ports, et devrait s’étendre dans les prochains jours à l’éducation, aux banques et aux télécommunications. En nette baisse en début de session, toutes les places boursières se sont un peu ressaisies. Le CAC 40 a gagné 0,11 point (après une chute de 0,8 point).

Le déficit commercial se creuse en France

Le déficit du commerce extérieur français montre un mauvais visage en atteignant quasiment 70 milliards d’euros en 2011 contre 51,52 milliards d’euros un an plus tôt. Les importations ont augmenté de 11%. La France est une énorme puissance agricole en terme de production. Mais en terme d’exportations, elle n’est que la troisième européenne derrière l’Allemagne et les Pays-Bas. La France vend désormais plus de produits de toilette que de produits céréaliers à l’étranger. La France souffre aussi à cause de son industrie automobile. Autrefois bénéficiaire, elle est aujourd’hui un poids pour la balance commerciale depuis 2007. Mais ce qui fait toute la différence, c’est le coût de l’énergie. L’augmentation du prix du pétrole (plus 100 dollars pour le brut léger américain) en est la principale responsable. Les volumes d’importations n’ont pas changé, mais le prix a suffit à plomber le bilan. Ce phénomène n’est pas nouveau. Depuis 2003, la facture énergétique est responsable de la moitié de la dégradation du commerce extérieur et elle a plus que doublé en dix ans, atteignant 89% du déficit total. Aux rayons des bonnes nouvelles : la mécanique, la chimie, l’agroalimentaire et les spiritueux, autrement dit Airbus, les médicaments, les yaourts et le champagne. Ces secteurs représentent 55% des exportations françaises.

Leclerc bientôt devant Carrefour ?

Leclerc a vu son chiffre d’affaires bondir de 5,5% (hors essence) et sa part de marché grimper de 0,6 point. à 18%. Le groupe s’attend à une nouvelle hausse des ventes de l’ordre de 4% en 2012 et espère une augmentation de part de marché au moins équivalente à celle de l’année dernière (0,6 point). Le total des ventes s’élève à 30 milliards d’euros en France et 2,4 milliards à l’étranger. 41,5% du chiffre d’affaires a été réalisé avec les ventes d’hypermarchés de taille moyenne qui ont bondi de 7,1% l’an dernier. Mais ce qui a compté pour un tiers de la croissance du groupe, c’est le Drive, principe avec lequel les clients peuvent commander sur internet et venir chercher leurs courses dans des dépôts. Il en existe une centaine en France. Leclerc envisage une augmentation des ventes avec ce type de format de 10% d’ici 2015 et la création de 300 dépôts supplémentaires. La ligne directrice du groupe avec sa politique de bas prix fait également sa force. Le groupe, contrairement à Carrefour, sacrifie ses marges pour faire baisser les prix, en moyenne 4 à 5% inférieurs à ceux pratiqués par le premier distributeur français et deuxième mondial. La baisse des ventes de Carrefour en France laissent penser que Leclerc envisage à terme de devenir le premier distributeur français dans l’Hexagone. 

En bref, Coca Cola, le premier producteur mondial de boissons non alcoolisées, a publié ce mardi un bénéfice net en baisse mais supérieur aux attentes et a annoncé une politique de diminution de ses coûts. Son bénéfice net s’est élevé à 1,65 milliard de dollars au quatrième trimestre. Le titre du groupe a bondi de 1,3% dans les échanges avant bourse.

Pour accélérer les négociations entre la Grèce et ses créanciers privés, Paris et Berlin préconisent que la Grèce verse les intérêts du remboursement de sa dette sur un compte bloqué, afin que cet argent soit durablement disponible par la suite. Par ailleurs, les deux Etats devraient engager les discussions à propos d’une uniformisation de l’impôt sur les sociétés entre les deux pays. Pour la France, il s’agirait d’un élargissement de l’assiette et d’une baisse des taux.