Facebook répond à Yahoo
C’est souvent la guerre dans la Silicon Valley. En ce moment, ce sont Yahoo et Facebook qui font parler d’eux. Tout commence par l’attaque du portail contre le réseau social. Le premier reproche au second d’utiliser des technologies brevetées par lui-même, une dizaine au total, autorisées sans autorisation. On parle notamment de messagerie et du ciblage de la publicité.Facebook n’a pas manqué de répondre. Le groupe a déposé plainte ce mercredi contre le portail, estimant que ce dernier profite d’une dizaine de ses brevets et viole ainsi la propriété intellectuelle. Facebook demande simplement à la justice de rejeter la plainte de son concurrent, mais aussi le remboursement des frais de justice et le versement de dommages et intérêts. Mais le contexte ne joue ni pour l’un, ni pour l’autre.Yahoo a annoncé aujourd’hui la suppression de 15% de ses effectifs soit environ 2 000 emplois. Pour Facebook, cette affaire pourrait constituer un risque pour son entrée en bourse.
Yahoo possède environ 1 000 brevets et ne manque jamais de répéter leur valeur. En 2004, l’entreprise avait déjà attaqué Google pour les mêmes raisons quelques instants avant l’introduction en bourse du moteur de recherche. Et comme par hasard, Facebook a déclenché, le mois dernier, le processus pour entrer en bourse…
François Hollande programme le début de son mandat
Dans la nuit de mardi à mercredi, François Hollande a surpris tout le monde en annonçant le calendrier des mesures pour sa première année éventuelle à la tête de l’Etat s’il était élu en mai prochain. Dans le but sûrement de relancer une campagne, menacée par la percée de Jean-Luc Mélenchon. Trois étapes sont prévues. La première, de mai à fin juin, sera le temps des réformes symboliques avec le gel des dépenses en attendant le rapport de la Cour des Comptes, ainsi que la baisse des revenus du président de la République et de ses ministres d’environ 30%. Le candidat s’engage aussi à bloquer le prix de l’essence pendant 3 mois ainsi que l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire financée par une hausse de 0,1% des cotisations vieillesse. Enfin, il y aurai aussi le pacte de croissance que François Hollande souhaite soumettre à ses partenaires européens. La deuxième étape concernera avant tout le volet fiscal du programme. Ce sera entre juillet et août : plafonnement ou suppression de certaines niches fiscales, nouveau barème de l’impôt sur la fortune, taxation à 75% des revenus dépassant un million d’euros par an. Enfin d’août 2012 à juillet 2013,ce sera le temps des réformes structurelles : décentralisation de l’Etat pour donner plus de responsabilités aux régions et embauches dans l’Education Nationale.
La BCE maintient ses taux directeurs inchangés
Pas de surprise concernant cette annonce. La Banque Centrale Européenne ne changera pas ses taux directeurs : le taux de refinancement reste à un plus bas à 1%, le taux de facilité de dépôt à 0,25% et celui de prêt marginal à 1,75%. L’institution de Francfort sera néanmoins confrontée à des difficultés prochainement même si Mario Draghi a clairement annoncé qu’il était temps aux banques et aux Etats de faire face, seuls, à la fin de la crise de la dette. Rappelons que la BCE a injecté plus de 1 000 milliards de liquidités à prêtant aux banques au cours de deux opérations exceptionnelles de refinancement. Tout ça dans le but d’aider les banques à réduire leur bilan, à atteindre leurs objectifs de financement mais aussi et surtout leur permettre d’acheter de la dette souveraine et de redonner de l’écran aux crédits aux entreprises et aux particuliers. Les effets ne sont pas encore visibles mais certains experts craignent que cela n’entretienne les pressions inflationnistes en Europe. L’inflation s’élève à 2,6% en février dans l’ensemble de la zone euro. De plus, la situation de l’Espagne et du Portugal se dégradent et continuent d’inquiéter. Le rendement des obligations espagnoles a dix ans a subitement augmenté à 5,35% contre 4,65% en février malgré l’annonce de 27 milliards d’économies la semaine dernière.