Essence : une marge de manoeuvre trop limitée

Les discussions ont commencé ce lundi et se poursuivront mardi entre le gouvernement, les associations de consommateurs, les industriels du secteur et les distributeurs concernant le rôle que chacun devra être amené à jouer pour faire baisser les prix à la pompe. Le problème c’est que la marge de manoeuvre est très faible. Pour l’Etat, la baisse d’un centime par litre du prix à la pompe lui ferait perdre 125 millions d’euros par trimestre, ce qu’il ne peut pas se permettre dans une période de réduction du déficit public. Du côté des pétroliers, on assure que les marges nettes réalisées sont déjà très faibles, environ 1 centime par litre de carburant. Enfin, les distributeurs ont été durement touchés par des nouvelles taxes et réglementations en particulier dans le domaine de l’environnement, l’augmentation de la taxe générale sur les activités (TGAP) ou encore la hausse de la redevance sur les concessions d’autoroutes. Chacun devra tout de même faire un effort, modeste et provisoire. Les hypermarchés Leclerc ont annoncé qu’ils vendront à prix coûtant (sans marge) les carburants durant tout le mois de septembre. La baisse pourrait varier entre 2 et 4 centimes d’euros par litre.

Nouvelle hausse du chômage en juillet

La rentrée est chargée pour le gouvernement. Alors que les mesures censées lutter contre le chômage seront mises en places début 2013 (emplois d’avenir, contrats de génération) et qu 80 000 contrats aidés supplémentaires sont prévus pour le deuxième trimestre 2012, les chiffres du chômage  sont mauvais. En juillet, il y a 41 300 nouveaux demandeurs d’emploi, soit une hausse de 1,4%, la 15ème consécutive. Presque 3 millions de personnes sont au chômage (en catégorie A) en France Métropolitaine. 

La Grèce confirme qu’elle demande juste du temps

Alors que Antonis Samaras, le premier ministre grec, a rencontré successivement en fin de semaine dernière Angela Merkel puis François Hollande, la Grèce a confirmé qu’elle demandait uniquement du temps supplémentaire pour mener à bien les réformes promises dans le cadre du plan d’aide des créanciers internationaux de 130 milliards d’euros. On parle de deux ans supplémentaires pour atteindre les objectifs de réduction du déficit. Le pays s’engage à payer les coûts supplémentaires de financement qu’une telle décision engendrerait, soit environ 18 milliards d’euros. Il pense pouvoir les financer par des emprunts à court terme. L’autre argument prôné par le gouvernement est que cela permettrait un retour à la croissance plus rapide, en 2014 au lieu de 2015. 

La Grèce doit bientôt annoncer un nouveau plan de réduction des dépenses de 11,5 milliards d’euros. Le déficit public en 2011 s’élevait à 9,3% du PIB. Plus d’un grec sur quatre est au chômage dans un pays marqué par cinq années successives de récession.

L’image de Samsung écornée ?

Le géant sud-coréen ne s’attendait pas à un tel verdict en sa défaveur. Il a pourtant été condamné à verser plus d’un milliard de dollars à son principal concurrent Apple pour avoir copié le modèle de téléphone de l’entreprise américaine. Un milliard c’est une goûte d’eau comparé aux 6 milliards de bénéfice qu’a réalisé Samsung au deuxième trimestre. C’est surtout pour son image qu’il s’inquiète. C’est toute sa stratégie marketing et sa recherche développement qui sont remises en cause. D’autant plus que le tribunal américain pourrait aller plus loin en interdisant la vente des actuels smartphones de Samsung aux Etats-Unis. Apple pourrait aussi attaquer Google et son système Androïd qui occupe les deux tiers du marché des téléphones mobile. Le risque pour le consommateur est bien réel puisqu’en réduisant la concurrence, les prix augmentent. 

 

En bref, l’agence de notation Moody’s s’est inquiétée ce lundi des conséquences que l’augmentation du plafond du livret A aurait sur les banques françaises, en particulier celles qui sont plus dépendantes que les autres des encours sur les livrets défiscalisés (BPCE, Crédit Mutuel, Crédit Agricole). Moody’s craint que les banques, qui tentent de réduire leur dépendance vis à vis des marchés, aient plus de difficultés à convaincre les clients de conserver leurs dépôts classiques.