La Deutsche Bank impliquée dans le scandale iranien ?

 

Le département des services financiers de l’Etat de New-York accuse la banque allemande Deutsche Bank d’avoir perçu des commissions sur des transactions avec l’Iran, sur des montants atteignant des milliards de dollars, via ses filiales américaines. Or l’Iran est appelé "persona non grata" sur la scène internationale, et c’est particulièrement vrai pour les Etats-Unis qui considèrent la république islamique comme son principal ennemi. Néanmoins, aucune preuve n’a été formulée sur des faits datant d’après 2008, année durant laquelle un vide juridique qui pouvait autoriser certaines pratiques a été supprimé. Deustche Bank affirme qu’aucune transaction avec l’Iran n’a été réalisée après 2007.  La situation sera peut-être un peu plus compliquée pour Standard Chartered, la banque britannique elle aussi accusée d’avoir effectué des transactions avec l’Iran, pour un montant de 250 milliards de commissions. La banque aurait alors mis à mal le secteur financier américain en le rendant accessible aux terroristes ou autres trafiquants mal intentionnés. L’établissement financier dément. Il risque de perdre sa licence bancaire dans l’Etat de New-York. Après le scandale du Libor et les pertes de trading de JPMorgan, le scandale iranien vient encore éclabousser les marchés.

La Grande Bretagne en déficit en juillet

 

C’est un coup pour Georges Osborne, le ministre britannique des finances, l’adepte de la rigueur outre-Manche pour faire baisser les déficits. La Grande-Bretagne a enregistré un déficit en juillet de 700 millions d’euros alors que le mois de juillet permet en règle générale aux finances publiques de souffler un peu. Mais la production de gaz et de pétrole en mer du Nord a connu une baisse d’activité, avec pour conséquence une baisse de 20% des recettes de l’impôt sur les sociétés. Au même moment, les dépenses publiques ont progressé de 5%. La Grande Bretagne est en récession depuis fin 2011, son économie étant plombée par de lourdes mesures d’austérité, la crise de la zone euro, une météo catastrophe, et d’une manière plus anecdotique par des jours fériés exceptionnels accordés en 2012 en raison du jubilé de la reine. Le déficit public est très élevé (8,3% du PIB), le chômage aussi (8%).

 

Le Crédit Agricole étudie les offres pour Emporiki

 

Le Crédit Agricole est entrain d’étudier les offres pour sa filiale grecque Emporiki qu’il cherche absolument à céder pour se défaire du poids qu’elle coûte à ses finances. Le CA a déjà perdu 10 milliards d’euros et les menaces du régulateur grec d’une nouvelle recapitalisation et du paiement des dettes par la banque française elle-même font peser un doute sur au moins 5 milliards supplémentaires. Les trois principales banques grecques (National Bank of Greece, Alpha Bank et EuroBank) auraient formulé une offre. A travers Emporiki, c’est toute la stratégie internationale du groupe qui est pointée du doigt. Alors que Société Générale et BNP Paribas réalisent respectivement 50% et 60% de leurs produits nets bancaires à l’étranger, le CA doit se contenter de 47%. Les résultats nets sont supérieurs : 2,4 milliards d’euros pour la SocGen, 6,1 milliards pour BNP et 800 millions d’euros pour le CA (chiffres 2011). Le Crédit Agricole a annoncé vouloir ouvrir 350 nouvelles agences à l’étranger d’ici 2014.