François Bayrou reste vague
On attendait des propositions fermes et précises de la part de François Bayrou. Il faudra encore attendre un peu. Le leader du MODEM avait réuni la presse pour présenter son programme et ses 20 engagements. Il prône pour un gel des dépenses publiques que ce soit de l’Etat, des collectivités locales ou de la Sécurité Sociale, même si l’inflation devrait attendre 1,7% en 2012 selon les prévisions. Le gouvernement table pour une augmentation de 0,4% et François Hollande de 1% des dépenses publiques. Mais les salaires et les pensions vont continuer d’augmenter. Pour financer cela, il va falloir diminuer des dépenses. Sur ce point, François Bayrou est resté évasif. De même que sur la lutte contre les niches fiscales sur lesquelles il a prévu une économie de 20 milliards d’euros sans en préciser ni la nature ni leur provenance.
Le FMI admet des erreur sur le dossier grec
Le Fonds Monétaire International a avoué avoir commis quelques erreurs à propos du dossier grec. L’erreur aurait été de tout miser sur la fiscalité et sur une hausse abusive des impôts pour faire face à la crise au lieu de davantage miser sur une diminution des dépenses. Le FMI va désormais opter pour un ralentissement du rythme de redressement des finances publiques grecques. Néanmoins, l’institution soutient toujours la nécessité de nouvelles réformes affectant cette fois-ci le privé après celles de fin 2011 visant le public qui avaient vu les salaires des salariés de la fonction publique baisser de 20% accompagné d’une baisse équivalente des effectifs des fonctionnaires. Pour le FMI, la récession, la hausse du chômage et la baisse des salaires sont indispensables au redressement du pays.
Fitch conseille Rome
L’agence de notation Fitch, qui a abaissé la semaine dernière de deux crans la note de l’Italie à A-, s’est adressée à Rome en lui conseillant de miser sur la croissance plutôt que sur de nouvelles mesures d’austérité. Fitch annonce que l’Italie est tout proche d’un point de rupture qui ferait que de sa dette atteindrait un niveau insoutenable. Le spread italien à 10 ans, c’est à dire la différence de rendement entre la dette italienne à 10 ans et le Bund Allemand à 10 ans, était évalué à 3,86%. Or selon les experts de cette agence, un spread de plus de 4% combiné à une croissance nulle, pourraient coûter cher à Rome.
Le marché du crédit retrouve des couleurs
Depuis 6 mois, le marché du crédit en euro était quasiment fermé, accusant le coup de la crise des dettes souveraines en Europe. Le léger mieux entrepris depuis le début de l’année a permis de réveiller les investisseurs, notamment dans les actifs risqués et les obligations d’entreprises. Des spécialistes estiment que la stabilité du Bund allemand est pour beaucoup dans cette performance, de même que l’opération de refinancement à 3ans lancé par la Banque Centrale Européenne qui a rassuré les marchés sur les capacités de financement des banques de la zone euro et qui leur a permis de se rouvrir le marché du crédit. Auparavant, les investisseurs ne leur prêtaient que sous la forme d’obligations sécurisées très bien notées. Petit bémol : l’essentiel des émissions sur le marché primaire de la dette bancaire senior a été réalisé par des banques toutes correctement notées. Une performance qui demeure donc fragile.
La récession en Belgique
Si L’Espagne devrait tomber en récession lors du prochain trimestre, c’est déjà le cas en Belgique. Après un recul de 0,1% au troisième trimestre 2011, le PIB belge a connu une nouvelle contraction de 0,2% lors du dernier trimestre. Sur l’ensemble de l’année, le PIB a progressé de 1,9%.
En bref, les créations d’emploi aux Etats-Unis sont plus faibles que prévu (170 000 contre 200 000 prévues)
L’automobile ne montre pas une santé fulgurante en ce début d’année. Les immatriculations ont fortement chuté, notamment en France (32% pour Renault, 27% pour PSA).
Un accord est tout proche en Grèce avec les créanciers privés à propos de la restructuration de la dette. Ce qui a contribué à la hausse des bourses Internationales.