La BCE va échanger ses titres grecs

Comment aider la Grèce sans enfreindre ses statuts qui lui empêchent de financer directement un pays ? Voilà le problème que cherche à résoudre la Banque Centrale Européenne. La BCE a acheté 38 milliards de titres de dette grecque. Ces titres valent aujourd’hui 50 milliards. Les bénéfices pourraient être versés aux pays, charge ensuite à eux de les reverser à la Grèce. Il pourrait y avoir aussi un échange de titres, à l’instar de ce qu’il va se passer avec les créanciers privés qui ont semble-t-il accepté une décote de 75% si l’on tient compte des provisions effectuées par la BNP Paribas et la Société Générale. Cet échange de titres avec le privé qui doit permettre de réduire de 100 milliards l’endettement de la Grèce, devrait inclure une clause juridique selon laquelle les détenteurs accepteraient une perte. Pour éviter cette perte qui serait perçue pour une aide directe au pays, la BCE va échanger, avant l’opération avec les créanciers du privé, les titres qu’elle détient contre de nouveaux titres dont les termes seraient strictement identiques aux anciens. Cet échange, qui concernerait l’ensemble des banques centrales, devrait avoir lieu ce week-end.

 

Résultats du chômage au Portugal et aux Etats-Unis

Commençons par le bonne nouvelle outre-Atlantique. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont surpris les prévisions puisqu’elles ont reculé lors de la semaine du 11 février à 348 000, un niveau plus jamais atteint depuis avril 2008 contre 365 000 attendues. De même pour la moyenne sur quatre semaines, une référence, qui atteint un plus bas record depuis avril 2008, à 365 250 nouvelles personnes inscrites. Le nombre de personnes recevant des indemnités a ainsi baissé, passant de 3,426 millions contre 3,526 millions la semaine précédente. Les nouvelles sont beaucoup moins bonnes au Portugal. Le chômage a atteint un niveau record de 14% au quatrième trimestre 2011 contre 12,4% au troisième trimestre. C’est au-dessus des 13,7% prévus dans le programme d’aide internationale de 78 milliards d’euros dont a bénéficié le pays. La récession est bien entendu la responsable et les spécialistes de la question estiment que les nouvelles réformes mises en place ne suffiront pas à relancer l’emploi. Ces dernières prévoient des dispositions pour embaucher et licencier plus facilement. Les indemnités de licenciement ont par exemple été réduites pour les nouveaux embauchés à 20 jours par année travaillée, contre 30 auparavant. Elles ont aussi été plafonnées à 115 000 euros.

 

Plusieurs entreprises publient leurs chiffres

Côté secteur bancaire, après la BNP mercredi, c’était au tour de la Société Générale de publier ses résultats annuels. Elle a annoncé un ratio de fond propres de 9% et une augmentation de ses provisions pour ses titres de dette grecque. La banque prévoit ainsi une décote de 75%.  Ses bénéfices sont en baisse à 2,4 milliards d’euros.

AXA présente un chiffre d’affaires en baisse de 4% mais des bénéfices en hausse à 4 milliards d’euros. Le recul du chiffre d’affaires est du aux baisses des collectes nettes en assurance vie.

Pour Renault, les bénéfices, en forte baisse, s’élèvent à hauteur de 2 milliards d’euros notamment grâce à Nissan. 

EDF a triplé ses bénéfices (3 milliards) grâce à la production nucléaire, beaucoup plus importante qu’en 2010. 

Enfin, les résultats de la SNCF sont en nette baisse de 72% en raison de la dépréciation de la valeur de ses trains TGV vieillissants. Le chiffre d’affaires est en revanche en progression de 7,2% pour se porter à 32,6 milliards d’euros. Des négociations avec Alstom sont en cours pour rajeunir ses lignes TGV. Le SNCF a également réduit son endettement de 170 millions d’euros. Il s’élève désormais à un peu plus de 8 milliards d’euros.