Le front contre la taxe carbone

 

Les compagnies aériennes font bloc contre l’instauration de la taxe carbone depuis 1er janvier, obligeant ces dernières à acheter l’équivalent de 15% de leurs émissions de CO2. 32 millions de tonnes sont concernés, et à raison de 8 euros la tonne, cela revient cher. Air France a estimé le coût de 60 millions d’euros pour ses finances. Ainsi, outre Air France, Lufthansa, British Airways, Virgin Atlantic, Air Berlin et Iberia, ont adressé une demande à leurs gouvernements respectifs pour qu’ils suppriment cette taxe. Mais le Danemark, qui préside l’Union Européenne, n’a pas du tout l’intention de le faire. Pourtant, la Russie et la Chine en tête brandissent les menaces. Le pays de Vladimir Poutine pourrait détourner et interdire tous les vols sur le territoire sibérien, rallongeant les temps de parcours. Ce ne sont que des compagnies européennes qui survolent cette région. La Chine joue l’argument économique et menace d’annuler sa commande d’Airbus, soit 45 appareils, représentant une somme totale de neuf milliards d’euros. Pour ces compagnies, l’équilibre du secteur aéronautique pourrait être déstabilisé, et particulièrement les emplois. 2000 d’entre eux sont concernés par cette commande importantes d’avions Airbus.

 

L’aide pour la Grèce repousse l’échéance

 

La Grèce va bénéficier de son deuxième plan d’aide de 130 milliards d’euros puisque l’échange de dette avec ses créanciers privés, qui va lui permettre d’effacer 100 milliards de dette supplémentaires, s’est très déroulé. Ce programme doit permettre de réduire l’endettement du pays hellénique de 160% du PIB actuellement à 120% d’ici 2020. Mais le non respect des engagements budgétaires depuis 2010 laisse craindre le pire aux bailleurs de fonds du pays. La récession, le chômage, notamment celui des jeunes (un jeune sur deux sans emploi) et l’accumulation des mesures d’austérité ne vont rien arranger. Cela laisse penser à certains spécialistes qu’une nouvelle restructuration, plus sévère, pourrait être envisagée, mettant cette fois ci en ordre de bataille les créanciers publics, et non plus seulement ceux du privé. En attendant, le Fonds Monétaire International, qui doit verser encore 10 milliards à la Grèce en rapport avec le premier plan d’aide, devrait participer à hauteur de 18 milliards d’euros au second. Ce prêt, encore en discussions, pourrait être versé sur 4 ans et remboursable sur une durée maximale de 10 ans. 

 

L’affaire Kerviel continue de faire parler

 

Tout le monde se souvient de l’affaire Kerviel, ce trader de la Société Générale qui avait perdre des milliards d’euros à son entreprise. Aujourd’hui, c’est la plainte de quatre anciennes salariés dans une agence de la banque française qui fait parler. L’audience aura lieu ce mardi. Ces femmes réclament près de 15 000 euros de dommages et intérêts. A l’époque où l’affaire Kerviel éclate, elles estiment avoir été victimes de pressions et de menaces de la part des clients, les traitant de menteuses. L’ancien PDG de la Banque, Daniel Bouton, reconnait que ses 150 000 salariés n’avaient pas vécu une période facile. Pour le moment, aucun salarié n’a obtenu gain de cause et de dédommagement. Si ces femmes obtiennent gain de cause, cela pourrait faire jurisprudence à l’avenir et de nombreuses autres plaintes pourraient être déposées.