L’union bancaire se précise…

 

L’idée d’une union bancaire, soutenue depuis des mois par le président de la Banque Centrale Européenne (BCE) Mario Draghi, et relancée la semaine dernière, a eu des échos positifs dans les oreilles des dirigeants européens. Le président de la Commission Européenne (CE), José Manuel Barroso, ainsi que le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, ont répondu positivement à cette demande. Le but serait de créer un organe européen de contrôle transfrontalier pour assurer la stabilité bancaire de la zone euro d’abord, puis par effet domino de l’ensemble de l’Union Européenne (UE), un peu à l’image du Mécanisme européen de stabilité (Mes). Cet organe sera assorti d’un fonds commun de garantie de dépôt financé par les banques elles-mêmes et d’un fonds de démantèlement permettant aux pays de prendre le contrôle de banques en difficulté. Ce dernier serait financé par une future taxe sur les établissements financiers. Enfin, une surveillance centralisée sera organisée, ce qui constitue le troisième pilier de cette union bancaire. Les banques, très hostiles, en particulier les banques allemandes, ne souhaitent pas payer un prélèvement d’1% sur les dépôts pour soutenir d’autres banques en difficulté. De son coté, la Grande-Bretagne ne souhaite pas d’un contrôle renforcé de ses services financiers qui représentent un dixième de son économie.

 

…L’union budgétaire aussi

 

Mais l’Allemagne pourrait changer d’avis si une Union Budgétaire venait à voir le jour. Ce serait une révolution. Les objectifs de réduction des déficits publics ne seraient plus validés au niveau national seulement, mais directement à Bruxelles. L’idée est aussi d’harmoniser les objectifs, afin que tous les pays se sentent concernés. La France pourrait ainsi être amenée à revoir la flexibilité de son marché du travail et l’Irlande son taux d’imposition sur les sociétés. L’Allemagne, très réticente à l’égard des Eurobonds pour mutualiser les dettes et aider les pays en difficulté, verrait ainsi ses conditions préalables réunies pour le lancement de ces obligations émises par les pays de la zone euro. 

 

L’Italie s’enfonce toujours plus

 

Après l’annonce ce week-end d’une aide européenne de 100 milliards d’euros pour aider l’Espagne à recapitaliser ses banques, c’est au tour du l’Italie d’affoler les marchés. Les rendements à 10 ans de la dette italienne sont repassés au-dessus des 6%, seuil jugé assez critique, et se rapproche des 7% qui avaient condamnés l’Irlande et le Portugal à se tourner vers une aide internationale. C’est une mauvaise nouvelle avant l’adjudication de dette prévue jeudi. 

La SNCF annonce des tarifs réduits

 

La SNCF a annoncé ce mardi des tarifs réduits concernant ses trains Intercités (Corail, Téoz, Lunéa et Intercités regroupés depuis janvier 2012 sous l’appellation Intercités). Cette information ne doit néanmoins pas pousser à un optimisme exacerbé car peu de trajets seront concernés, en tout cas pour cette année. C’est sur les tarifs en groupe que l’offre devient intéressante, dans le but de concurrencer la voiture. Si trois à cinq personnes décident de voyager ensemble, deux paieront un tarif normal, et les autres bénéficieront d’un prix compris entre 10 et 15 euros. Cette offre ne concerne que certains trajets et certains tarifs mais la SCNF promet d’élargir les conditions dès l’année prochaine. L’autre annonce est beaucoup moins attractive. Elle concerne les Paris-Deauville. Le voyage coûtera entre 15 et 30 euros mais les billets devront êtres réservés, payés sur internet et cela ne concerne que les voyageurs du week-end.