Ce matin, je prends ma voiture pour faire des courses et j’entends une publicité d’Acadomia.
Acadomia rappelle que, à l’approche des vacances de Pâques, il convient de faire des stages de révision pour le bac et le brevet. Cela part d’un bon sentiment, mais cela ne fait que me rappeler que cette entreprise est privilégiée et abuse d’un système qui la favorise.
En effet, les stages peuvent facilement passer en heures de cours à domicile, même si ces derniers se font en centre. Les clients paient alors un prix élevé (contre l’espoir d’un crédit d’impôt…) pour des prestations qui, normalement, ne permettent pas de bénéficier du crédit d’impôt sur les cours à domicile.
Mais ce crédit d’impôt est un argument clé dans le succès d’Acadomia: en dépit des nombreux scandales qui entachent la réputation de l’entreprise, elle continue de dominer largement le marché du soutien scolaire en raison de cette injustice.
Pourtant, le personnel est souvent peu compétent et prendre des cours chez Acadomia n’est pas forcément mieux qu’aller dans un centre de soutien scolaire. Cependant, dans les médias, on ne parle que d’Acadomia. Le reste n’existe pas.
Je pensais que la concurrence était une notion importante dans notre pays et permettait de favoriser des prestations de qualité à un prix peu élevé, mais dans ce cas la concurrence est impossible: pourquoi les centres de soutien scolaire ne peuvent-ils pas bénéficier des mêmes conditions et lutter à armes égales?
Je tiens à préciser qu’Acadomia ne fait que participer à la précarité car beaucoup "d’enseignants" sont des jeunes étudiants inexpérimentés et mal payés tandis qu’en centre de soutien scolaire le personnel est employé à temps plein et ne fait rien d’autre d’où une meilleure pédagogie.
Les clients ne le voient pourtant pas ainsi: ils préfèrent payer 30 à 40 € l’heure de cours chez Acadomia plutôt que de débourser 17 à 20 € de l’heure dans un centre de soutien scolaire car on leur promet de leur rembourser jusqu’à 50% de leur investissement. Pourtant, financièrement, cela revient au même mais la communication d’Acadomia, soutenue par l’état qui favorise cette sorte de discrimination, fait toujours croire aux parents qu’il vaut mieux payer très cher c’est signe de qualité.
Alors qu’on doit tous faire face à une situation économique très délicate, voire critique, je trouve cela scandaleux de profiter de la naïveté des gens et j’aimerais voir rapidement la fiscalité changer et cette niche fiscale supprimer afin de plus de justice. Cela permet aussi de lutter contre l’emploi précaire. Plutôt qu’exploiter de jeunes étudiants en leur faisant donner des cours de piètre qualité, il vaudrait mieux leur donner de meilleures conditions de vie pour qu’ils fassent leur études sereinement sans priver les travailleurs d’un salaire correct.
En agissant ainsi, on empêche les jeunes d’avoir un emploi stable et on empêche les employés des centres de soutien scolaire de travailler dignement. Mais le gouvernement n’a toujours pas conscience de cette folie!
Les parents qui envoient leur gosses à acadomia doivent assumer la nullité de ce système. Ceci dit, qui a détruit l’ EN ? SI ce n’est les gauchos qui dirigent cette secte de puis 40 ans ?
Il y a chez Acadomia des enseignants qui sont des professionnels expérimentés et diplômés, je suis bien placé pour le savoir, alors il serait bien de parler de ce que vous savez réellement en vous appuyant sur des expériences, témoignages et faits concrets, au lieu de colporter des rumeurs. Les cours que j’ai dispensé ont toujours satisfait les familles, je suis la plupart des élèves sur une année scolaire. Je peux vous dire que sans les cours que j’ai donné à mes élèves de terminale, ces derniers auraient plus que ramé pour obtenir leur bac, et que les parents me remercient des résultats obtenus. Demandez-vous pourquoi le succès d’Acadomia est grandissant, et pourquoi au fond ça n’énerve que VOUS. Il serait temps de poser les bonnes questions au lieu de le perdre à tout dénigrer sans apporter de vraies solutions.
En réponse à certains commentaires, j’ai travaillé moi-même chez Acadomia. je sais que la proportion d’étudiants parmi les « enseignants » est énorme, même s’il n’y a pas qu’eux. je sais aussi qu’on nous impose de « faire du chiffre » contrairement à ce qui est dit. Et je sais également que les stages sont souvent comptés en heures à domicile pour bénéficier du crédit d’impôt, ce qui est profondément injuste. Acadomia ne recherche pas la qualité mais la rentabilité, c’est un fait. Cependant, en vertu des règles de la concurrence, il faudrait pouvoir donner aux autres entreprises les moyens d’en faire autant. Ce discours ne peut malheureusement pas plaire à tout le monde, mais il reflète la réalité.
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En réponse à certains commentaires, j’ai travaillé moi-même chez Acadomia. je sais que la proportion d’étudiants parmi les « enseignants » est énorme, même s’il n’y a pas qu’eux. je sais aussi qu’on nous impose de « faire du chiffre » contrairement à ce qui est dit. Et je sais également que les stages sont souvent comptés en heures à domicile pour bénéficier du crédit d’impôt, ce qui est profondément injuste. Acadomia ne recherche pas la qualité mais la rentabilité, c’est un fait. Cependant, en vertu des règles de la concurrence, il faudrait pouvoir donner aux autres entreprises les moyens d’en faire autant. Ce discours ne peut malheureusement pas plaire à tout le monde, mais il reflète la réalité.
Je suis d’accord sur le fait qu’il faudrait respecter les règles de la concurrence, en revanche pas d’accord sur la soi-disant pression sur l’enseignant de « faire du chiffre »: personnellement, Acadomia ne m’a jamais imposé d’élève; j’ai d’ailleurs pu appliquer à plusieurs occasion mon droit de refuser des élèves, pour diverses raisons. Alors à moins que la politique de l’organisme ne varie selon les agences (?)… De toute façon, si pression de rentabilité il y avait, elle serait plutôt mise sur les « conseillers pédagogiques » (=commerciaux) que sur les enseignants.
Bonjour benvoyons,
Quand on travaille pour Acadomia, on nous explique que seule la qualité importe et qu’on n’est pas là pour donner des cours à tout prix. La seule fois que j’ai osé dire que je voulais arrêter les corus avec un élèves car ses parents payaient pour rien comme il refusait de travailler, on m’a immédiatement fait comprendre que je n’avais pas à le faire et que les parents devaient payer des cours, c’était le plus important! J’était libre de refuser des élèves, dans ce cas ils étaient proposés à un autre « enseugnant » jusqu’à ce que qqn accepte. Un système hypocrite qui s’en moque que l’élève progresse ou non.
Si des parents tiennent à ce que leur rejeton ( plus ou moins fainéant) continue à prendre des cours avec Acadomia, parce qu’ils n’ont pas le temps ou le tonus de le pousser eux-même dans ses études, c’est leur décision, que le prof ou Acadomia approuve ou non cette démarche.
Il est clair qu’Acadomia n’est pas une oeuvre de bienfaisance et ne va pas se priver de bons ‘clients’ si vous voyez ce que je veux dire. Acadomia recrute donc des profs qui veulent bien s’occuper du rejeton fainéant: où est l’hypocrisie? La réalité c’est que ‘business is business’ dans ce monde, et que si on n’est pas d’accord avec cette vision, il vaut mieux aller voir ailleurs que chez Acadomia & co. Mais dur dur car l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs, avec ou sans crédit d’impôt.