Le rêve de tous les demandeurs d’emploi est de décrocher un CDI, Contrat à Durée Indéterminée, car il est censé apporter une certaine stabilité dans la vie professionnelle et les revenus du travail et, surtout, il rassure banquiers et prêteurs divers, bailleurs et loueurs, etc….  Mais on a pu voir que ces CDI étaient de plus en plus souvent assortis d’une période d’essai généreuse, qui pouvait être renouvelée. Qui pouvait….., car de plus en plus souvent, elle est systématiquement renouvelée, sans raison aucune, si ce n’est de retarder la mise en application pleine et entière des caractéristiques du CDI.

Depuis quelque temps, on voit même des employeurs recourir au CDI pour pourvoir des emplois temporaires. En effet, plutôt que d’embaucher un salarié pour deux mois en CDD, et lui verser une prime de précarité de 10 % à l’issue du contrat, on l’embauche en CDI avec une période d’essai de 2 mois qu’on ne renouvelle pas….et on économise 10 %.

Cette économie de la prime de précarité était déjà possible dans le cadre de l’emploi d’un étudiant pendant les congés scolaires, et à condition qu’il poursuive ses études à l’issue de ses congés, elle le devient maintenant pour tout un chacun.  Il est navrant que, encore une fois, les employeurs donnent une si piètre image du monde du travail à des jeunes, car ce sont eux, généralement, qui sont victimes de ces abus.  Nombreux sont les étudiants qui sont confrontés au monde du travail, par le biais de stages qu’ils doivent faire dans leur cursus, dans le cadre d’emplois à temps partiel pour financer tout ou partie de leurs études, en occupant des emplois saisonniers et, trop rarement,  ils sont valorisés dans ce cadre même s’il existe des exceptions. A la fin de leurs études, confrontés à la difficulté de trouver un emploi, on comprend qu’ils puissent être découragés car on rechigne à les payer à leur juste valeur parce que leur statut et leurs expériences passées ne permettent plus forcément de les exploiter et qu’ils aient déjà une piètre image du « patron » .