Pauvres pêcheurs…

 

Il me plaît bien le programme de M. Copé, surtout comme il était présenté dans le déroulant au bas de l’écran d’une chaîne d’informations. On avait mis, par malice sans doute, deux mots entre guillemets : « aller chercher ».  Rien de répréhensible, encore moins de douteux, mais plein de… réminiscence.

Qu’était-on allé chercher ? Mais c’est bien sûr…

La croissance avec les dents s’il vous plaît, 1% du PIB s’il le fallait. On ne pouvait croire en cette journée postélectorale de néfaste mémoire à l’Union des Machines à Perdre (emprunt) qu’il s’agissait de croissance. J F Copé partait à la chasse (pêche et tradition n’ayant pas suffi) aux abstentionnistes.

Mon sang citoyen et républicain, en diable, ne fit qu’un tour de déroulant. Ainsi donc la bande de 53, et des…  était vilipendé le dimanche soir et recherché comme pain bénit le lundi matin.

Personne ne pouvant revendiquer la propriété de ce premier parti de France, ni la droite, ni la gauche, dans un tapage unanime, on décida, dès la nouvelle connue, que cela provenait d’une bande d’idiots, de Français ne comprenant pas leur inutilité puisqu’il ne serait tenu aucun compte de leur bêtise. Seuls les suffrages exprimés avaient un sens. On essayait même de nous faire croire qu’avec un score de 30% on représentait 30% des électeurs. A mon avis, à peine 15.

On regrettait le bon temps de la présidentielle où le peuple en procession allait faire son Devoir.

Après avoir agoni de sarcasmes ces réticents du devoir, on se mit en route dès l’aube suivante pour aller les chercher. Et des guili guilis pour ces pauvres pêcheurs, (pas pécheurs tout de même). Ces marchés qu’il faudrait arpenter en bredouillant des patenôtres pour qu’ils rejoignent leur bercail favori, celui de NS si possible et surtout.

Dimanche prochain nous saurons si ces pêcheurs auront vu passer la barque du devoir déchargée du chômage, et bien garnie du Droit à une vie meilleure.