et allocations familiales.
On ne peut dissocier l’ensemble l’absentéisme est souvent le mauvais résultat scolaire des enfants qui, voyant que l’école ne sera pas pour eux une réussite, sèchent les cours cela a toujours existé et fait parti de notre société. Moi même comme d’autres copains d’école j’ai fait l’école buissonnière, un absentéisme d’adolescent mais sans conséquences sur notre enseignement, maintenant ce n’est plus le cas.
A mon époque, nous savions ce que nous voulions faire plus tard, mécanicien, ajusteur, boulanger, facteur, pompier policier, des métiers pour familles ouvrières, il fallait bien entendu avoir son certif, mais ce n’était pas impératif, d’ailleurs celui qui avait son certif était quelqu’un d’important, mais sans certif on pouvait travailler comme commis et gagner un peu d’argent pour la famille. Aujourd’hui tout est changé, on ne sait plus définir son métier qui était un facteur motivant pour apprendre.
Aujourd’hui que l’on ait son bac, sa licence, bac + 5 ou 7, voire même un diplôme d’ingénieur on galère. Les jeunes actuellement ne savent pas ce qu’ils feront plus tard, alors, ils vont à l’école sans but précis pour apprendre par ce qu’il faut apprendre, c’est vrai, il vaut mieux apprendre que pas, mais pas forcément pour un métier. C’est toute la différence avec nos valeurs d’antan. Il n’y a plus de valeur qui vous motive pour apprendre. Alors abandonnés de la vie nationale dans ces banlieues ghettos sans grand avenir voire même sans avenir, pourquoi des ghettos par ce que c’est là que se trouvent les plus grandes difficultés pour apprendre, les parents ayant décroché depuis longtemps eux aussi et avec des problèmes pour vivre, un chômage chronique, quoi de plus étonnant que leurs enfants sèchent l’école, puisque elle ne sert à rien selon eux.
Évidemment ce laissé aller des enfants conduit au vagabondage, à la formation de bandes, à une jeune délinquance, c’est vrai partout dans le monde. La drogue y trouve un terrain favorable, mais cela existe aussi dans les beaux quartiers ou la drogue est florissante il y a de l’argent pour l’acheter. Les réseaux de drogue font de ses jeunes adolescents des dealers, des voleurs aux portières, des jeunes délinquants de droit commun attaquant des personnes, une bonne occasion pour eux de se faire un peu d’argent. Il faut bien aider la famille. Le respect des autres n’existe plus, ils sont dans le trou, et à la moindre occasion ils se manifestent en émeutes s’en prenant aux voitures, autobus, la police. C’est l’infâme engrenage, on occupe les entrées d’immeubles, les cages d’escaliers, on crée des réseaux on organise son territoire il n’y a plus de limites à ce phénomène qui ne peut que s’amplifier.
Alors, on nous ressort que notre système d’éducation est le plus inégalitaire des autres, rien d’étonnant puisqu’il traduit la situation sociale de notre pays. Ces personnes qui sont chargées de donner un état des lieux de notre système scolaire ont des œillères s’ils n’intègrent pas l’ensemble des causes qui conduisent à une si grande inégalité de réussite de nos écoles.
Alors, l’argument massue développé par la droite et le FN qui raisonnent comme leurs pieds est de priver ces familles de leurs allocations familiales c’est tellement plus simple que de comprendre et d’apporter dans ces banlieues une raison d’espérer. Ils ne comprennent pas que l’État ne remplit pas son devoir envers ces gens qui vivent pour beaucoup dans des logements insalubres avec des baux de marchands de sommeil. Certes on dira que beaucoup a été fait, on a beaucoup dépensé, que c’est de l’argent perdu et que c’est insoluble. D’ailleurs, ils ne votent plus, ils ne pèsent donc rien électoralement. Autant d’arguments imparables pour justifier de priver ces familles pauvres, par ce que ce sont principalement dans celles-ci que l’absentéisme scolaire est le plus important. Une double peine en somme, comme si elles pouvaient forcer leurs enfants à être assidus pour aller à l’école alors qu’ils savent bien que, même s’ils apprennent cela ne changera rien quand à leur situation. En outre, cela montre bien que la politique du tout répressif est un échec, le dernier degré est atteint priver les familles du peu d’argent qu’elles ont droit.
Le député UMP Eric Ciotti présente sa proposition de loi contre l’absentéisme scolaire, qui prévoit une suspension automatique des allocations familiales pour les parents d’enfants trop souvent absents à l’école. Depuis des années, les dispositifs de lutte contre l’absentéisme se multiplient, sans aucun bilan. Le député relève que 7 % des élèves pour l’année scolaire 2007-2008 étaient en situation d’absentéisme scolaire ou de décrochage, soit plus de quatre demi-journées d’absence non justifiée par mois, tous types d’établissements du second degré confondus, «Direction de l’évaluation, de la prévision et de la performance (DEPP), Éducation Nationale, p. 58 et 59».
Dans l’esprit lutter contre l’absentéisme est une noble cause puisque deux objectifs par une seule action sont combattus, le vagabondage et le manque d’enseignement. Mais l’envie d’apprendre n’y est pas et c’est la principale cause. Et le député de noter que depuis des années les dispositifs de lutte se multiplient sans aucun bilan, rien d’étonnant «apprendre ne sert plus à rien pour beaucoup !» Cela montre bien qu’il espère que cette action de loi aura des effets, beaucoup en doutent, le seul effet sûr sera moins de dépenses d’Allocations familiales. Cette loi devrait renforcer l’autorité parentale par un dispositif gradué et proportionné pour alerter, accompagner, et le cas échéant sanctionner par la suppression des Allocations familiales. L’intention est louable, ce n’est pas un couperet. Il vise aussi à mieux accompagner les parents en les soutenants dans leur rôle.
La mallette des parents connaissez-vous ?
Pour cela, il faut lire le blog de Martin Hirsch, ancien commissaire aux solidarités actives il a repris toute sa liberté à l’égard du gouvernement. Martin Hirsch rappelle que plusieurs actions ont été menées pour associer des parents à la vie scolaire de leurs enfants. Expérimentations toutes couronnées de succès. Il est stupéfait que personne n’évoque la manière dont on doit d’abord aider les parents à exercer leurs responsabilités. Pour lui, il faut que l’équipe pédagogique associe mieux les parents à la scolarité de leurs enfants, les résultats sont significativement meilleurs en classe. Moins d’absences, moins de sanctions, de meilleures performances scolaires, le tout au prix d’une intervention simple (des séances avec les parents, du matériel d’information dans toutes les langues maternelles) et peu coûteuse, moins de 1000 euros par an et par classe. Certes c’est une ouverture, mais eu égard à mon expérience ce n’est valable que dans des communes moyennes ou les parents regardent encore le travail de leurs enfants, pas dans celles ou règne la misère. Dans ces familles lorsque l’enfant sort de l’école, il commence par rencontrer ses copains avant de rentrer chez lui. Quand il y rentre, son premier geste est de jeter son cartable dans un coin ou le lendemain il le reprendra pour l’école s’il y va. Faire ses devoirs s’il en a qui va l’aider, les contrôler, pas ses parents qui ne savent pas. Alors ce qu’il faut, et c’est déplorable de le dire, c’est commencer par éduquer les parents qui font des enfants par ce que la nature le permet, mais qui sont incapables de les éduquer. Voila la réalité pas celle des politiques qui d’un coup de manchette balayent les problèmes.
Quand mes enfants étaient scolarisés, j’étais bien seul aux conseils de classe, et ce n’est pas l’information qui manquait, mais presque personne ne venait ayant toujours un motif pour ne pas venir. Ce qui manque à tous ces politiques c’est l’expérience du terrain, le contact avec la population pour comprendre leurs difficultés, seulement c’est difficile et peu satisfaisant d’autant que l’on est rejeté, et on est ainsi vite confronté aux réalités matérielles des parents pour lesquelles on ne sait pas répondre.
Bonjour!
Excellent article, comme d’habitude d’ailleurs.
Contrairement à vous, j’ai constaté, au moment de la scolarisation de mes enfants, une très forte implication des parents. Et comme par hasard, les élèves qui avaient de gros problèmes n’avaient malheureusement personne pour les représenter. Conclusion : une forte corrélation entre réussite des enfants et encadrement familial d’où la nécessité, comme vous le dites si bien, d’accompagner les parents défaillants dans cette laborieuse tâche.
[b]Coquelicot[/b] bonsoir,
Merci de votre compliment.
Le problème que j’évoque n’est pas le même partout, dans beaucoup d’écoles les choses se passent bien heureusement. Il est des écoles ou comme vous le citer l’implication des parents avec les enseignants est très positive d’ailleurs c’est ce que Martin Hirsch à constaté.
Les cas que j’évoque sont les plus difficiles par ce que les parents vivent misérablement, et pour eux ce qui compte c’est que leurs enfants leurs apportent de l’argent, ils savent très bien qu’ils ne seront jamais des nantis donc l’école ils les envoient par ce que c’est obligatoire. Tout le reste n’est pas réalité. Combien de familles n’envoient pas leurs enfants à l’école, énorme dans le monde, et les parents éduquent leurs enfants comme ils ont été éduqués c’est à dire ramène nous des sous !
Bien à vous,
Anido