Depuis le mois de juin, des pluies diluviennes à n’en point finir tombent sur la cote d’ivoire, comme pour évacuer dans un exorcisme naturel tout ce sang versé durant la crise post-électorale.

Ces pluies qui se sont intensifiées dans la ville d’Abidjan capitale économique, ont fait beaucoup de dégâts dont des pertes en vies humaines. Dans les quartiers précaires construits à la hâte sur des sites situés dans les bas-fonds, les dégâts sont plus grands.

Des maisons entières s’écroulent sur leurs occupants suite à des glissements de terrains. Des familles dorment à la belle étoile et toutes les voies principales se sont transformées en fleuves. Ce qui rend très difficile la circulation, occasionnant des accidents intempestifs. Et comme toujours à quelque chose malheur est bon, des transporteurs véreux doublent le prix du transport qui se répercute bien évidemment sur les prix des denrées alimentaires de premières nécessité. Une situation qui crée une autre crise alimentaire.

Les ivoiriens qui reviennent de loin depuis novembre 2010 et qui tentent de revivre, se voient subir la calamité de la nature après la bêtise humaine. Face à tous ces problèmes, le gouvernement qui visiblement ne maitrise rien, tente  d’apporter des solutions. Le ministère de l’urbanisation se contente de faire passer des messages à la télévision nationale pour dicter la précaution à prendre en cas de sinistre : prendre ses jambes à son coup

A l’origine de ce problème d’inondation vieux de plusieurs décennies, la défaillance des canaux  d’évacuation de l’eau de pluie.  Mais aussi et surtout de l’insalubrité. En effet, s’il y a une chose dont les ivoiriens se sont accommodés dans leur grande majorité, ce sont  bien les ordures. Celles-ci jonchent toutes les rues, des quartiers pauvres aux plus huppés, exposant les populations aux maladies. Et aucune politique de salubrité publique  mise en place jusque là n’est venue à bout du problème. Pourtant, ce ne sont pas les budgets qui ont fait défaut tout ce temps dans des administrations successives où la corruption et l’impunité ont tout pourri.

En attendant que les nouveaux dirigeants trouvent une solution définitive, les ivoiriens cherchent autant que faire se peut les techniques de survie de toutes sortes.