A l’heure où la France ne cesse de s’enfoncer dans la morosité et où les perspectives d’embellie sont de plus en plus illusoires à court terme, difficile de voir encore dans la France le grand pays qu’elle était. Nous connaissons l’une des crises économiques, sociales et politiques parmi les plus graves que la France ait connue depuis des décennies. Dans cette situation funeste que nous vivons, le désespoir commence à se faire sentir dans chaque foyer. Mon interrogation est simple : une personne normale, c’est-à-dire quelqu’un n’ayant aucune faculté supérieure et aucune caractéristique sortant de l’ordinaire peut-elle être à même de sauver la France ? Ma réponse est non, bien sûr. Depuis quand un président de la République est un individu comme un autre ?

François Hollande n’a cessé, au cours de la campagne présidentielle à nous assener qu’il serait un président « normal », bien loin de l’hyperprésident dont Nicolas Sarkozy a été la plus belle illustration.

Avons-nous véritablement besoin de quelqu’un d’ordinaire à l’heure où les circonstances appellent un être extraordinaire disposant de facultés politiques et d’action au-delà de la normale ?  

L’intervention télévisée de cette semaine ou bien son déplorable voyage à Dijon sont les quelques exemples qui viennent étayer la thèse qu’il n’est pas l’homme de la situation. Son propre camp n’est pas naïf et les critiques fusent à un rythme soutenu.

Un débuté socialiste n’a pas  hésité cette semaine à considérer que François Hollande dirigeait la France comme il pourrait diriger un conseil général. Voilà qui a de quoi semer la pagaille et me parait d’une certaine façon amplement justifié. Pourquoi la « normalité » serait une marque de qualité alors même que la situation appellerait presque un super-héros de la politique ? Un président ordinaire, sans saveur, normal, sans qualité qui font d’un homme un grand homme…

Nicolas Sarkozy a été violemment critiqué tout au long de son mandat mais il disposait et dispose encore d’indéniables qualités dont sont constitués les grands hommes. François Hollande n’a rien de tout cela, rien de ces facultés qui pourrait aider la France à se relever. Prétendre être normal, c’est conforter les français sur l’idée de rester à terre, de niveler systématiquement le niveau vers le bas. Bel exemple !

Ce qui m’étonne au contraire pour un homme qui prétend être rien de moins que l’un d’entre nous est cette arrogance, cet air hautain que notre président de la République possède systématiquement en toutes circonstances. L’action désastreuse de son gouvernement et l’absence totale de feuille de route qui caractérise sa politique devraient, au contraire, l’encourager à plus de modestie et à arrêter de se considérer comme un être supérieur.

Voilà donc l’une des plus belles arnaques politiques de ces dernières années. Je reconnais que la situation est difficile et que l’on ne peut pas véritablement attendre de miracles à court terme mais définitivement, François Hollande n’est nullement l’homme de la situation et nous aurions gagner à élire un personnage politique moins ordinaire, fade et lâche. 

Les quatre prochaines années risquent d’être longues, extrêmement longues mais nous ne devons qu’à nous en prendre à nous même. Après tout, nous l’avons élu.