Comme une trainée de poudre, au lendemain de la chute de Ben Ali, un vent violent et ravageur a soufflé sur plusieurs pays arabo-musulmans. C’est ainsi que  quelques jours après, Hosni Moubarak d’Egypte l’a suivi. Les Yéménites et les syriens ont tenté en vain de renverser leurs dictateurs respectifs. Cependant, contrairement à tous ces pays dont la révolution  reste jusqu’ici pacifique, les Libyens n’ont pas hésité à utiliser les moyens forts pour déloger leur guide. En effet, avec l’aide des pays développés et surtout de la France, les révoltés libyens ont pris les armes contre un Mouammar Kadhafi qui était déterminé à s’accrocher par tous les moyens au pouvoir. C’est ainsi que des affrontements violents ont secoué l’ensemble du pays. Des insurgés avec le soutien des troupes de l’OTAN ont fini par prendre le contrôle de tous le pays. L’unique véritable enjeu restait donc la capture de Mouammar Kadhafi. Ce jeudi 20 octobre, au moment où les insurgés tentaient de prendre difficilement la ville de Syrte qui est la ville natale de Kadhafi, la nouvelle tant attendu par les détracteurs du roi des rois d’Afrique est tombée : celle annonçant sa mort. C’est ainsi que plusieurs dirigeants occidentaux ont salué l’événement. Aussi, de nombreux libyens sont descendu dans la rue pour fêter l’assassinat  de leur ex –guide. Un comportement qui contraste complètement avec les valeurs africaines qui interdisent à qui conque de se réjouir de la mort d’un être humain, fut-il le plus grand criminel du monde. Aussi, ces occidentaux qui salue la mort d’un être humain disent défendre la démocratie ; laquelle démocratie défend acharnement les droits de l’homme. Est –ce alors à dire que Kadhafi n’était plus un homme ?

En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, cette chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur  Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbure d’ Afrique. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens d’assumer pleinement leur choix. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne, ce n’est pas en quelques années que celle – ci apportera aux libyen un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide.