Suite aux demi-finales allées de Ligue des Champions le débat sur l’arbitrage vidéo a ressurgi. Deux hommes sont au cœur du débat et les divise : Sepp BLATTER et Michel PLATINI.
Le Président de la FIFA, Sepp BLATTER est favorable à la mise en place de la vidéo pour surveiller la ligne de but. Par ailleurs ce système va être testé lors de la Coupe des Confédérations 2013 qui se déroulera au Brésil. Cette technologie, baptisée “Hawk-Eye”, va être adoptée par la Première League lors de la saison 2013-2014. Les dirigeants de la fédération anglaise souhaitent sur le long terme à utiliser la vidéo pour d’autres faits de jeu ( hors-jeu, accrochage dans la surface de réparation).
Mais, un homme s’oppose à ce changement, le Président de l’UEFA, Michel PLATINI. Se retrouvant de plus en plus isolé, il a déclaré lors d’une interview au mois de novembre 2012 “Il n’y a qu’une chose de compliquée, pour laquelle on aurait peut-être besoin de la vidéo, je dis bien peut-être, c’est le hors-jeu”. Ces propos laissent à penser qu’après plusieurs années à lutter contre la mise en place de l’arbitrage vidéo, le Français est peut-être désormais prêt à débattre du sujet.
De nombreux sports ont franchi le pas depuis plusieurs années. L’exemple le plus connu est celui du rugby. Il a adopté l’arbitrage vidéo en 2001 pour le Tournoi des Six Nations. Il s’est ensuite imposé pour les matchs internationaux et pour les matchs de championnat retransmis à la télévision. L’arbitre y fait appel lorsqu’un doute existe sur une action pouvant entraîner un potentiel essai.
Depuis 2006, le tennis a lui aussi recours à l’arbitrage vidéo. Les joueurs peuvent demander l’assistance vidéo deux fois dans chaque set, et une fois au tie-break.
La vidéo est également utilisée par les arbitres au basket, football américain qui sont des références en terme de spectacle sportif.
Michel PLATINI ne souhaite pas la mise en place de ce système car pour lui la continuité du jeu ne peut être interrompue par de l’arbitrage vidéo et cela nuirait au spectacle. Les exemples cités ci-dessus illustrent bien que cet argument ne tient pas.
Les erreurs d’arbitrage sont trop fréquentes et à un certain niveau cela n’est plus acceptable, vu les enjeux sportifs et économiques que représentent des compétitions telles que la Ligue des Champions ou la Coupe du Monde.
Même si tout doucement, on sent une évolution dans la volonté de mettre en place cette technologie de la part de certains dirigeants, sous la pression des entraîneurs mais aussi des arbitres. Par contre, où les choses risquent de se compliquer c’est sur les modalités d’utilisation de la vidéo au cours d’un match.
Le football est le seul sport aussi médiatique n’ayant pas recours à l’arbitrage vidéo. Il est temps que les dirigeants des institutions du football se réunissent afin de la mettre en place et d’en définir les conditions d’utilisation!