À quand la WW1 ?

Depuis plusieurs années, les ressources en eau potable de nombreux pays s’assèchent. En effet, l’eau pourrait bien devenir un des enjeux politiques et guerriers majeurs du 21e siècle. En 1995, le vice-président de la Banque mondiale monsieur Ismaïl Serageldin avait même déclaré : « Les guerres du XXIe siècle auront l’eau pour enjeu ». Cependant, nous pouvons nous questionner afin de savoir pourquoi et où pourrait avoir lieu la première guerre pour l’eau.

Débutons par le début, l’eau est le composé chimique essentiel à la vie et le solvant universel. Autrement dit, presque toutes les petites molécules comme par exemple le sel de table (NaCl) vont se dissoudre dans l’eau. Sans cette propriété, il n’y aurait aucune vie sur terre. Cependant, cette propriété est celle qui détermine plus souvent qu’autrement, si elle est potable ou non. En effet, l’eau de mer ou eau salée n’est pas considérée potable car dans cette eau, on retrouve plusieurs substances dissoutes. Entre autres, on y retrouve ; du chlore, du sodium, des sulfates et du magnésium. Le problème est que l’élimination de ces substances par notre corps dépense plus d’eau que la quantité gagnée lors de la consommation d’eau de mer. De nos jours, il existe plusieurs techniques afin de rendre l’eau de mer potable, cependant aucune n’est rentable.

Un autre problème avec l’eau est sa répartition, 97.4 % de l’eau totale terrestre est de l’eau de mer, 1.9% est de la glace ce qui laisse un très faible 0,7 % qui est potable. De plus, de ces 0,7 %, environ 85 % est située sous terre dans la nappe phréatique. Cette localisation la rend très vulnérable à la pollution absorbée par le sol.

Toute cette eau n’est utilisée qu’à 19 % comme eau potable. En effet, 55 % est utilisée à la fabrication d’énergie, 15 % pour l’agriculture et l’irrigation et 12 % est utilisée par diverses industries.

Pour remédier à certains problèmes, l’eau a commencée à être commercialisée. Pas seulement sous forme de bouteilles d’eau (qui sont d’ailleurs un désastre pour l’environnement puisque seulement 14 % de ces bouteilles sont recyclées aux États-Unis) mais sous forme d’exportation de rivières. Dans les années 1980, la province canadienne de la Colombie-Britannique avait accordé des licences afin que son eau soit exportée aux États-Unis. De plus, en 2009 un projet au Québec visait à partiellement dériver certaines rivières vers la rivière des Outaouais afin que les États-Unis puissent en profiter davantage.

Plusieurs zones sur le globe connaissent des problèmes reliés à leurs ressources en eau. En effet, 165 pays la plupart situés en Asie et en Afrique, on des problèmes saisonniers en eau. Entre autres, la Somalie, la Mauritanie, le Soudan, le Niger, l’Irak, l’Ouzbékistan, le Pakistan, l’Égypte, le Turkménistan et la Syrie ont ou vont avoir des ressources en eau précaires prochainement. Certains pays riches tels Les États-Unis, l’Australie, l’Espagne, la Grèce, la Bulgarie et la Belgique ont également des problèmes périodiques ou permanents.

Les principales zones où il commence à y avoir de vraies discordes sont : les bassins du Tigre et de l’Euphrate et les pays par lesquels le Nil coule.

Premièrement, 90 % des eaux de L’Euphrate et 50 % des eaux du Tigre passent par la Turquie. Le problème est que depuis 1970, la Turquie veut réaliser un projet de 22 barrages qui serviront à l’hydroélectricité et à l’irrigation. Les conséquences de ce projet seraient que le débit de l’Euphrate dégringolerait de ¾ en Irak et en Syrie.

Quant au Nil, les tensions sont axées sur le contrôle de ses ressources. En effet, le Nil est essentiel à l’Égypte puisque la majorité de sa population est concentrée sur ses rives. Le problème est que L’Ethiopie veut construire 10 barrages à la source du Nil ce qui aurait bien sûr des conséquences pour l’Égypte et également pour le Soudan.

Selon moi, les ressources hydriques seront en effet une des causes principales de conflits éventuels. Cependant, je crois également que l’environnement en entier sera l’enjeu principal des conflits futurs puisque certains pays font leurs parts afin de réduire leurs émission de gaz à effet de serre tandis que certains pays comme le Canada pour ne nommer que celui-ci, font tout pour faire reculer les négociations comme celles ayant eu lieu à Copenhague. Bref, je crois que les 9% des réserves mondiales en eau potable sur lesquelles le Canada est assit, doivent être gérés très intelligemment et surement pas par le gouvernement qui empiles les prix pour pays le plus paresseux quant à la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Olivier L. Larouche