Dimanche, Fêtes des Pères…

Comment faire pour dire bonne fête à ceux qui ne sont plus là et nous manquent tellement ?

Quelques lignes couchées sur un papier lui diront-elles encore tout l’amour que j’avais pour lui ??

Petit homme tranquille fixant l’eau du canal,

Un mégot presqu’éteint au coin de la bouche,

Une gaule à la main, d’une patience  joviale,

Il attend rêveur, un frémissement de la mouche …

 

Ses yeux, plissés par le soleil de tant d’années,

Ont gardé malgré tout un regard enfantin,

Dont nous sentions parfois qu’il s’était absenté,

Nous laissant tout à coup, pour toujours orphelins…

 

Les lueurs du couchant  sur son torse puissant,

Une mèche rebelle à son front dégarni,

Savourant calmement  la paix du soir tombant

Lui montrant pour bientôt le retour au logis .

 

Pourtant ce souvenir gardé de toi  m’accable,

Ton absence est en moi comme une plaie ouverte

Un chagrin infini toujours inguérissable, 

Un amour protecteur qui pour toujours déserte…