Je fais partie de ces hypocrites, qui caressaient les bœufs et taureaux que nos grands-parents élevaient autrefois en campagne, et qu’ils destinaient à la vente. Trouvant ces animaux mignons et sympathiques, mais n’hésitant pas une seule seconde à déguster leur viande dans mon assiette.
Je l’avoue humblement, je suis un carnivore…
Toutefois, et peut-être me trompe-je, il me semble, même si la finalité était la mort, que les animaux dits de boucherie, bénéficiaient de la part des anciens, de davantage d’égards, de plus d’humanité… Ce qui, et là, on peut l’affirmer, n’est absolument plus le cas de nos jours… Place à l’industrialisation et ses travers…
Loin de moi l’idée de vouloir me déculpabiliser, tout au plus fais-je un constat…
Dans cet article, je vais tenter d’attirer l’attention des lecteurs, sur les inquiétudes de certains spécialistes, liées à des pratiques que l’on peut qualifier de plus que douteuses, concernant la chaîne des animaux de boucherie, et plus particulièrement la filière de la viande rouge…
Il est bien loin le temps où l’on voyait déambuler des vaches, en toute quiétude dans de vertes prairies, ne se nourrissant que d’herbe, et de foin naturel l’hiver.
Certains affirment et on ne peut que leur donner raison, que depuis environ 50 ans l’industrie agro-alimentaire, s’adonne au "contre nature" en matière d’alimentation des bovins…
Il semble en effet que l’on ait totalement oublié, quelle est la nourriture de base de ces animaux, et les méthodes d’élevage qui normalement, devraient leur être propres.
Ainsi, les "poids lourds" de l’industrie agro-alimentaire, s’adonnent-ils, sans que personne ne s’en soit inquiété jusqu’alors, à des pratiques allant à l’encontre de toutes les lois physiques et biologiques, mais également des lois de la morale et du bon sens.
Le scandale des farines animales, contaminées, car provenant de vaches infectées au Prion, de la maladie de Creuzfeldt-Jakob (ou maladie de la vache folle), n’a semble-t-il pas suffit, pour qu’il soit interdit de jouer les apprentis sorciers, en faisant avaler n’importe quoi aux bovins.
Il a donc fallu attendre le 26 octobre 2015, pour que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), sous la pression des mises en garde de nombre de spécialistes, épidémiologistes, et autres laborantins, annonce officiellement, que la consommation de la charcuterie, et de la viande rouge présentait des risques cancérogènes important.
Sachez que cette annonce, a provoqué dans un premier temps, une baisse des ventes de 5 %.
La raison qui fait que la viande rouge que nous consommons de nos jours, soit cancérogène, est liée en exclusivité comme dit précédemment, au manque total de naturel des conditions d’élevage de nos vaches, et à l’absence de nourriture naturelle.
Comment imaginer manger de "la bonne viande" quand on sait que l’herbe des prairies, est désormais remplacée par des tourteaux de soja, du maïs, des granulés, et des hormones de croissance, dans le seul but de faire grossir l’animal et venant en au principal : d’augmenter les bénéfices des géants de l’agro-alimentaire.
De plus, les vaches n’ayant plus les mêmes défenses naturelles qu’autrefois, il faut les traiter avec des antibiotiques…
Ors tout être vivant, recevant des doses massives et répétées d’antibiotiques, devient résistant, et développe des maladies, dont on dit qu’elles ne sont pas préjudiciables à la santé des futurs consommateurs, tout du moins jusqu’à ce que l’on annonce que finalement, certains sont devenus lourdement handicapés, quand ils ne sont pas morts, d’avoir mangé ces viandes soit disant inoffensives !
Sachez, que bien que dans les rayons de boucherie des supermarchés, trônent des emballages portant la mention bœuf d’origine française ou de la Communauté européenne, il s’agit généralement de "viande de vache".
Cela ne serait en soit pas grave, si la filière de vente de la viande bovine, avait l’honnêteté de préciser que 80 % de ce que l’on vend au consommateur, comme étant du bœuf charolais, est en réalité de la "vieille vache".
Voici un peu de la réalité…
Ces vieilles vaches, sont le plus souvent des bêtes de race laitière, qui n’ayant plus la force de donner du lait, sont engraissées artificiellement, et, conduites à l’abattoir, pour y être tuées, afin que leur viande soit vendue.
Mais au auparavant, elles ont subi ce que l’on appelle la "période d’engraissage…
– Les vaches se voient interdire tout exercice, afin de ne pas maigrir.
– Ensuite, ne sont-elles plus nourries, qu’avec du maïs, du soja, et, tenez-vous bien de bonbons !
Vous avez bien lu ! Le procédé nous vient des Etats-Unis, et il fait des adeptes dans notre beau pays de France, pour d’évidentes raisons de profit.
En effet, une tonne de maïs coûte en moyenne 315$, mais les pépites ou éclats de bonbons et chocolat (comme ceux que vous trouvez sur les glaces chez MacDonald’s), ne sont vendus que 160$ la tonne…
– Ajouté à ce régime contre-nature, vient se greffer l’apport journalier d’hormones de croissance, dans le but d’accélérer la prise de poids.
Avec ces procédés scandaleux, imaginez le gain réalisé par les géants de la filière de distribution de la viande bovine !
Par contre pour les éleveurs, sur le plan financier, c’est quasiment la même chose, quand on sait que pour une vache de race laitière, engraissée comme dit précédemment, et conduite à l’abattoir, le prix du kilo est en moyenne de 3.64€, contre 4.30€ pour une bête dite de "race à viande".
Par contre, une fois qu’il est procédé à la découpe de la viande, les responsables d’abattoirs, ne se gênent absolument pas, pour procéder à ce que l’on appelle le "surclassage", c’est-à-dire classer les viandes issues de vaches laitières, et de véritables races à viande dans le même "panier".
D’ailleurs pourquoi se gêneraient-ils, les contrôles n’étant pas systématiques, pour ne pas dire quasi-inexistants.
Les éleveurs élèvent bien entendu la voix, dénonçant ces pratiques, mais personne ne les écoute.
Ainsi, les abattoirs peuvent-ils continuer en toute impunité, à empocher par le jeu des "culbutes" plus de 250€ supplémentaires, pour un animal de 400 kilos !
Le terme "Viande bovine", est donc devenu une appellation, fourre-tout, mensongère, et visant une fois encore, à enrichir des gens malhonnêtes, et à berner le consommateur !
De plus autrefois, il était de mise de laisser rassir la viande de bœuf dans une chambre froide durant 21 jours.
Seuls les bouchers dignes de ce nom, travaillent encore de la sorte.
Par contre durant ce processus, la viande de bœuf perd entre 30 et 40 % de son poids en eau, ce qui la rend ferme, mais tendre à la cuisson.
Mais l’extérieur de la viande par l’oxydation naturelle, devenant légèrement brune, oblige le boucher, à ôter cette couche au couteau, ce qui bien évidemment réduit considérablement le poids du steak, mais ce dernier ne diminue absolument plus à la cuisson.
Voilà l’explication des différences de prix, entre un boucher traditionnel et un supermarché.
Inutile enfin de préciser, que le "rassissement", n’intéresse pas les boucheries industrielles, qui perdraient ainsi des tonnes de marchandise, et donc des sommes colossales.
Pour terminer, l’Université du Dakota du Nord, attire l’attention sur le fait que de produire des vaches grasses plutôt que musclées, est préjudiciable à la qualité de leur viande, et peut avoir de graves conséquences sur la santé de l’être humain.
Les chercheurs de cette université, sont arrivés à la conclusion que la chair d’un bovin nourri à l’herbe (appelé un broutard), a 4 fois plus d’oméga-6 que d’oméga-3, et que la chair d’un bovin nourri aux céréales a 21 fois plus d’oméga-6 que d’oméga-3.
Thierry Souccar nutritionniste de renom, expliquait quant à lui, que nos ancêtres chasseurs possédaient, autant d’acides gras oméga-6 que d’oméga-3, soit un ratio de 1 pour 1, le ratio optimal pour rester en bonne santé.
Ors, les populations occidentales, ont de 16 à 20 fois plus d’oméga-6 que d’oméga-3, ce qui revient à dire, que notre alimentation moderne entretient un immense déséquilibre entre les oméga-6 et les oméga-3.
De nos jours, seules les populations du Groenland, frôlent un ratio de 4 à 5 fois plus d’oméga-6 que d’oméga-3.
Ainsi, les spécialistes de la nutrition, pensent qu’il faudrait purement et simplement éliminer la viande bovine, des circuits conventionnels de production, tant que les bovins continueront à être engraissés de manière artificielle, comme c’est de plus en plus le cas à l’heure actuelle.
Dyonisos.