Si les photos ont été prises par moi-même,
– la première, un soir de novembre à VESOUL, soleil couchant derrière l’arbre…
– la seconde, ce matin de novembre enneigé… (mésange bleue folâtrant dans le lilas)
cette poésie n’est pas de moi.
L’ARBRE
Au souffle d’un vent doux se gonfler de feuillage
Comme un cœur qu’a frôlé l’aile des passions;
Balancer un secret d’ombres et de rayons;
Contempler l’infini; méditer comme un sage;
Attirer des essaims; tenir cachés des nids
D’où s’échappe l’oiseau tout comme une pensée;
Affronter la rafale en plaintes dispersée;
Puis gémir vainement sous des rameaux jaunis;
Voir ses feuilles languir, tomber l’une après l’autre;
N’être finalement qu’un spectre ténébreux;
Avoir le pied en terre et l’âme au ras des cieux,
C’est l’histoire de l’arbre, et c’est aussi la nôtre !
1940
Elle est de Robert HENRY, né à BESANCON en 1906, qui s’est fait connaitre universellement par ses travaux scientifiques et ses recherches mycologiques sur le monde fabuleux et captivant des cortinaires (*)
Il reçut pour un poème intitulé "Souvenir", en 1979, la Médaille d’Argent au Prix de la Rime d’Or de l’Académie du disque de Poésie.
120 de ses poèmes, souvenirs de sa région, impressions de guerre, amours, chagrins, ont fait l’objet d’une édition dans la collection "POETES DU TEMPS PRESENT" à La Pensée Universelle en 1982.
(*) CHEVASSUT G. & HENRY R., 1975. Six cortinaires méditerranéens nouveaux du chêne vert dans le Bas-Languedoc. Doc. Mycol. 5 (20) :23-36.
CHEVASSUT G. & HENRY R., 1988. Cortinaires nouveaux ou rares de la région Languedoc-Cévennes, (3ème note, suite nº 2). Doc. Mycol., 19 (73) : 45-62.
Ces vers sont magnifiques !
Et que dire de ces photos !!!! Ca fait vraiment rêver !
Toujours pas de neige chez moi 🙁
Bonne soirée River
(J’adore vos articles!)