Ambiance cosmopolite, voire interlope, les jeudis soirs (enfin, certains), dans la cité du peintre et plasticien et vidéaste Laurent Godard. Flateurville, c'est le nom de cette cocasse bourgade, et les Flateurvilloises et Flateurvillois, accueillent les gens des voyages, de tous les voyages. D'ailleurs, la devise municipale n'est-elle pas « On y va quand on veut, mais avec toi, c'est mieux… » ?
Flateurville, c'est une, deux, trois, voire quatre espaces d'exposition des œuvres et créations de Laurent Godard (peintre, en dripping et techniques mixtes, ou toiles), une salle de concert, un vaste espace de réceptions et d'activités événementielles, une salle de projection, et un peu ce qu'on veut bien en faire.
Cela faisait déjà plusieurs semaines que j'avais rejoint les Flateurvilloises et Flateurvillois, et que j'avais reçu mes papiers de citoyenneté (à l'époque, on vous délivrait, après photo, une carte d'identité de ressortissant de Flateurville), quand j'ai commis un article sur la cité, dans Créanum. Laurent Godard allait virer numérique. Bon, les faits ont fait que… Un peu comme Fred Beltran, qui avait très fortement viré ses BD en numérique, il s'est produit un revirement depuis lors. Mais cela lui reprendra.
Enfin, question vidéo (la cité est dotée du Flatorama, qui est un peu à Flateurville ce que le Grand Rex est à Paris), il est résolument numérique. Pour le reste, cela va, cela revient… ou pas.
Autocongratulation à tous les étages
Comme on se sent bien, à Flateurville, on se congratule, voire on se félicite soi-même, et selon les puissantes invitantes lors des réceptions, on se sert soi-même. À d'autres occasions, de charmantes Flateurvilloises, nées quelque part (des Australiennes en particulier, ces derniers temps), se font vos Madelon. Elles aiment à rire, elles aiment à boire, elles aiment à chanter comme nous et Laurent Godard qui s'accompagne de sa guitare.
Bref, depuis Pénélope Antilope jusqu'à Rno Zerep et Marta Zaza (voir, sur le site, le bureau de l'état-civil), nous sommes nombreuses et nombreux à partager nos avis et à nous en trouver bien, et même d'autres.
C'est généralement assez montypythonesque, Flateurville.
Le concept de départ, c'était de créer un lieu répondant au scénario d'une histoire (d'un papa qui crée de quoi animer la cité afin de prouver qu'il pouvait garder son fils près de lui car il avait arrêté de mal se conduire, de faire le sale gosse). Le concept d'arrivée, c'est de voir les œuvres de Laurent Godard ailleurs que dans les galeries qui le présentent un peu en permanence, et de converser dans les quelques 600 m² de l'ancienne imprimerie du Parisien Libéré quand il était encore dans Paris et que les loups ne l'avaient pas encore emportés par Issy ou Ivry.