La vie est belle et les oiseaux chantent. Voilà une belle devise qui fut la mienne pendant très longtemps. Mais la vie s’est aussi être perverse et cruelle.
La perte de quelqu’un nous effraie. Cette épée de Damoclès au dessus des têtes nous rappelle sans cesse combien la vie peut parfois être cruelle. La perte de son propre enfant est encore un sentiment plus affreux. Ce petit être que l’on a porté et senti bouger. Ce bébé que l’on s’est imaginé dans nos plus beaux rêves. Cet enfant que l’on a mis au monde, non sans douleurs et cette vie qui décide de nous le reprendre.
Non, attends! Il n’a rien vécu et a tout à apprendre. Non, patiente! Il a toute une série de magnifiques choses à vivre. Pourquoi lui? Sérieusement, ne crois-tu pas que c’est un peu tôt. Que ça fait mal de penser qu’il ne fera ses premiers pas, n’aura pas de petites dents. Que c’est horrible de s’imaginer continuer à vivre sans ce petit bout de soi. Regarde autour de nous, toutes ces personnes qui ont la chance de voir grandir leurs enfants.
Le temps passe, on apprends à vivre avec ou plutôt on survit comme on peut. La vie n’est que bruit permanent et paroles en l’air. « Tu es jeune, tu en auras d’autres ». Non, c’est mon bébé que je veux! Les gens oublis ou plutôt font abstraction de ce moment de notre vie par peur de nous blesser ou tout simplement parce qu’ils ne savent pas quoi dire!
La douleur s’estompe et la vie reprend son cour avec son lot de tristesse et de joie. Petit à petit, on se laisse aller à quelques projets. C’est important, comme tout le monde sait très bien le dire, les projets. Paraît-il que cela fait avancer. Mais dans quelle direction?
N’oublie pas, petit ange, on se retrouvera un jour, quelque part…