Découverts à travers leur blog, "Le tour du monde à 80 centimètres", Vanessa et Arnaud, alors âgés de 33 et 34 ans, sont partis en 2013 pour un long voyage. Un voyage un peu spécial car c’était aussi le premier… de Louanne, leur fille de 2 ans et demi. Ils ont répondu à quelques questions, en façon de bilan de ce voyage.

Louanne avait 2 ans et demi au départ du voyage. Celui-ci aurait-il été possible plus tôt ? Le serait-il plus tard ?

Vanessa : Tout est possible si nous nous en sentons capable. Par exemple, j’avais été à Cuba avec ma maman lorsqu’elle avait 13 mois. Cependant, avant d’entreprendre le grand voyage, nous souhaitions être sûr qu’elle s’adapte à des conditions plus rudes en mode sac à dos. D’où notre voyage-test d’un mois en Thaïlande, peu de temps avant de partir en tour du monde. Comme ce fut un succès, après avoir trouvé des locataires pour notre maison nous avons foncé ! Je pense qu’il faut juste s’adapter dans le choix des pays avec de très jeunes enfants pour des raisons climatiques ou de maladies, mais il ne faut surtout pas hésiter.

Arnaud : Plus tard cela doit être bien aussi, car il n’y a plus de problèmes de sieste et l’enfant peut un peu plus marcher (moins mal au dos pour nous et fini la poussette !). S’affranchir des couches me semble aussi une bonne chose pour voyager d’un point de vue logistique et financier. Peut-être seulement faut-il penser à aménager du temps pour le Cned, qui est un autre type de contrainte. On vous racontera lorsque nous repartirons !


Curiosité de l’enfant ou bien indifférence? Comment réagit Louanne ?

Vanessa : Tout dépend de son humeur. Ce ne sont pas toujours les monuments millénaires qui la laissent sans voix, mais elle peut s’ébahir devant un beau paysage ou des fleurs colorées. Ce qu’elle a préféré ce sont les rencontres avec les animaux, les gens et surtout les autres enfants.

Arnaud : Louanne a été globalement très curieuse sur tout. Elle nous à montrer une grande intelligence et une ouverture d’esprit étonnante pour un petit bout de son âge. Cependant, cela n’a pas toujours été facile. Certaines visites ont été mouvementées, des fois des caprices inopinés nous ont obligés à écourter des visites culturelles passionnantes, mais dans l’ensemble elle a été plutôt souple et agréable. Mais il faut bien se dire que ce qui nous intéresse nous peut des fois la laisser indifférente et quand elle était fatigué ou quand elle avait envie simplement de jouer elle pouvait nous faire vivre l’enfer… Le plus incroyable durant le voyage, a été de la voir jouer et communiquer avec d’autres enfants sans comprendre la langue. Surtout en Asie ou le fossé linguistique était énorme. Il semblerait que dans le jeu, les enfants se comprennent malgré tout avec une aisance stupéfiante.

Comment faites-vous pour ne pas vous refermer sur vous-mêmes, en raison des contraintes que les exigences et le rythme d’un enfant en bas âge font peser ?

Arnaud : Avant Louanne, nous étions plutôt « rock n’roll ». Alors quand elle est arrivée, tout en étant attentifs à son bien être, nous avons continué de vivre. Pour le voyage ça a été pareil, surtout que nous avons la chance d’avoir une petite fripouille pleine d’énergie, très curieuse, ouverte sur les autres et qui s’adapte à peu près à tout. Même si nous sommes très peu sortis le soir, nous ne nous sommes pas trop sentis « enfermés » en raison de sa présence.

Vanessa : Nous ne voulions pas accepter l’adage qui dit que notre vie s’arrête avec l’arrivée d’un enfant. Certes nous avons adapté notre rythme à ses besoins mais nous avons aussi redoublé d’efforts et d’énergie pour continuer à vivre de belles expériences. Et comme on dit : « des parents heureux font des enfants heureux ! »


Quelle intimité pour le couple dans un voyage avec bébé ?

Vanessa : Déjà qu’en voyage on n’est pas vraiment à son avantage avec les chaussures de marche, le look de voyageur, mais avec un enfant, en effet, cela n’arrange rien. De plus, n’ayant pas un gros budget, cela limite un peu le confort. Mais bon, nous nous sommes fait quand même plaisir.

Arnaud : Un bébé, c’est sûr, ça ne facilite pas les choses, mais en étant un peu créatif on s’adapte et on saute sur tous les petits moments de tranquillité pour se retrouver !