Le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a proposé à la Turquie un cessez-le-feu si l'armée turque renonçait à attaquer ses bases dans le nord de l'Irak.

Un des porte-parole des séparatistes kurdes, Abdelraman al Yaderi, a en effet affirmé aux journalistes de l'agence de presse espagnole EFE que le cessez-le-feu commencerait immédiatement et se maintiendrait tant que ses miliciens ne seraient pas attaqués par l'armée turque.

Cette annonce du PPK ferait suite aux pressions que Washington a exercées sur le président irakien,Yalal Talabani, lui-même kurde, pour qu'il intervienne auprès des dirigeants du PKK. La Maison-Blanche a en effet reconnu ses contacts expliquant que le gouvernement américain ne voulait plus voir d'action militaire à la frontière nord de l'Irak.

De son côté, la secrétaire d'État américaine, Condolezza Rice, aurait contacté le premier ministre turc, Recep Tayip, pour qu'il mette un frein aux hostilités et n'engage pas de représailles contre les milices séparatistes kurdes. Rice aurait aussi appelé Massoud Barzani, le président du gouvernement autonome kurde en Irak, pour qu'il pousse les dirigeants du PKK à proposer une trêve à Ankara.

Un dernier communiqué du PKK affirme que ses dirigeants sont disposés à trouver une solution politique avec la Turquie pour autant qu'Ankara respecte le cessez-le-feu.

Le gouvernement turc a répondu à ce communiqué en signalant qu'il acceptait de chercher une solution diplomatique avec les rebelles kurdes, mais que, bien qu'il n'optât pas pour l'intervention militaire, il pourrait recourir à la force si cela s'avérait nécessaire.

En réponse à ces deux communiqués, de nombreuses manifestations spontanées ont éclaté un peu partout en Turquie demandant au gouvernement de l'Ankara d'envoyer l'armée dans le nord de l'Irak pour en finir une fois pour toutes avec la guérilla du PKK.