Le journaliste au Figaro Jean-Pierre Robin, affirme que la commission européenne veut rétrograder la France au classement des puissances économiques mondiales. Pourtant lors de ses vœux pour 2015, le président François Hollande martelait : « La France, c’est un grand pays ; elle est la cinquième puissance économique du monde ». Les vérités d’hier ne sont pas toujours celles d’aujourd’hui, et finalement la décision de l’UE ne surprend pas grand monde, du directeur du groupe CM-CIC, Christophe Mazurier, au leader du Front de Gauche, Éric Coquerel…
Une rentrée politique encore sous le signe de l’échec ?
Après le flop de la rentrée 2014 avec la couverture de Closer et les ratés dans les milieux de la culture, la nouvelle année devait être l’occasion pour le chef de l’Etat d’assumer un changement de communication. Dès le lundi, il se retrouvait ainsi sur les ondes de France Inter pour une interview de plusieurs heures.
Malgré les nombreuses critiques de l’omni présidence de Nicolas Sarkozy, la présidence normale de François Hollande n’aura donc pas fait long feu ! Seulement les sorties médiatiques avaient un faible impact dans l’opinion avant les drames de ces derniers jours ; en effet, le président se contentait généralement d’assumer son échec sur le chômage et de brandir les réformes déjà présentées…
La commission européenne rétrograde la France
A défaut de sanctionner son budget tel que l’envisagent pourtant les traités, la commission européenne de Donald Tusk a choisi plutôt de rétrograder la France. Désormais, la France ne ferait plus partie du top 5 des puissances économiques comme indiqué ci-dessus.
Il est vrai que selon le journaliste du Figaro, Jean-Pierre Robin, « en 2013 le PIB anglais était inférieur de 97 milliards d’euros au nôtre (respectivement 2017 et 2114 milliards d’euros). Or il a bénéficié d’une croissance en volume de 3 % en 2014, ce qui lui a permis de progresser d’une soixantaine de milliards d’euros. De même l’inflation britannique a été de l’ordre de 1,5 %, d’où à nouveau une augmentation de 30 à 40 milliards d’euros. À quoi s’est ajoutée la revalorisation de la livre sterling, de 5,4 % vis-à-vis de l’euro, ce qui a permis de gonfler le PIB des Anglais d’environ 126 milliards d’euros ».
Une stratégie économique qui ne fait pas l’unanimité
Un classement qui reste de l’ordre du symbole mais qui vient illustrer une tendance plutôt défavorable pour le pays. D’autant que le président est directement pris à contre-pied avec ces chiffres, lui qui se vantait d’être à la tête de la cinquième puissance mondiale et annonçait que « l’économie irait mieux en 2015 ».
Cette erreur de nombreux spécialistes l’avaient pourtant anticipée, à commencer par l’homme d’affaires et banquier, Christophe Mazurier, qui s’interrogeait cet été : « la stratégie économique de François Hollande consiste-t-elle à espérer que les Français soient tous atteints du syndrome de Stockholm » ? Une question que se pose probablement le secrétaire national du Parti de gauche, Eric Coquerel, alors qu’il dénonce régulièrement « une politique qui ne peut pas relancer l’économie »…