Le loup revient sur la scène, principalement dans le sud-est de la France. Au grand dam des éleveurs et à la grande joie des protecteurs de l’environnement ! Deux visions opposées, sont-elles compatibles ? Mais surtout on fait quoi?

 

 

  D’abord, dresser un état des lieux :

Le loup avait disparu de nos régions depuis un siècle, mais continuait de prospérer tranquillement et sans scandale chez nos voisins (Italie, Suisse, et pays des Baltes). C’était cool.

À l’instar des castors qui repeuplent nos rivières (trop mignonnes les bestioles), en toute discrétion après avoir quasiment disparu depuis la même période, les voilà revenues. Effroi garanti : « les loups aux portes de Montélimar » titrait pompeusement le Dauphiné l’an passé.

Mais le problème c’est que nous nous sommes habitués à ne le connaître que par le papier, les souvenirs et les reportages à la télé.

Nos éleveurs ont organisés leurs exploitations sans ce prédateur, soi-disant disparue.

Du coup, son retour est un vrai problème : c’est une espèce protégée, mais les dégâts sont graves (je ne citerais pas de chiffre : chacun brandissant les siens et ils ne sont ni vérifiable ni fiable).

Cependant, le problème est réel : attaque de loup qui fait 90 victimes dans un élevage en Drôme Sud. Les solutions non satisfaisantes (les Pâtous trop agressifs, les clôtures qui coûtent cher, etc.).

L’exemple italien : dans les Alpes italiennes (d’où sont originaires nos loups qui ont allégrement franchi frontières, autoroute, lignes de chemin de fer pour nous rejoindre), on nous dit que les éleveurs vivent avec le loup depuis toujours sans problème.

Ha, mais attention nous rétorque-t-on! Ce n’est pas le même élevage : eux c’est pour le lait et donc ils récupèrent leurs brebis le soir pour la traite et du elles dorment dans la bergerie, et le matin après la traite elles retournent aux prés. Nous, c’est pour la viande, on les lâche dans les pâturages et on passait les voir de temps en temps et les bêtes dorment dans la montagne. Et du coup elles sont vulnérables : «maintenant on est  obligé d’aller les voir plusieurs fois par jour. »

«Alors quand tu tombes sur une carcasse égorgée et le troupeau paniqué parti dans tous les sans au risque de verser dans les ravins, se blesser, tu fais quoi? Déclaration, inspection d’experts pour valider une indemnisation »

Bon, d’accord, t’as perdu des bêtes, mais tu seras indemnisé, pas de quoi en faire un fromage! Ben tient, c’est comme si tu demandais à un maçon de bâtir un mur que quelqu’un lui démolit régulièrement : pas grave, tu seras indemnisé ! Mais ça lasse…

 

Le problème trouve sa source dans notre histoire commune et pour partie dans des réactions irrationnelles, dans l’inconscient collectif. Il ya plus de victimes dans les troupeaux dus aux chiens errants et pour autant on ne demande pas l’éradication des chiens domestiques.

 

Du coup, on ne peut conclure qu’avec :  réapprenons à vivre ensemble, réapprenons à travailler avec cet animal, trouvons des solutions ensemble. Mais pour cela il faut aussi apprendre à dialoguer, sans invective, en écoutant chaque point de vue : surtout que le loup, lui, tellement intelligent qu’il s’est adapté mieux que nous, ne sera pas autour de la table ! Ce n’est ni un ennemi ni un ami, il participe à la bio diversité comme nous.

 

Tiens, pour la peine la prochaine fois je vous parlerais des vautours qui attaquent (soi-disant) les brebis des Pyrénées! À cause des Espagnoles, si si!