Bien entendu, dans le monde scientifique, nombre de recherches contribuent à des avancées essentielles pour l’homme. Par contre, certaines spécialités, sous couvert du mot "recherche", donnent libre cours à ce que l’on pourrait qualifier de dérive. Une de ces spécialités, très controversée est la génétique. Dans ce domaine, le citoyen lambda est laissé volontairement dans le flou, pour sans doute ne pas être effrayé, par ce que réalisent quelques docteurs Mabuse…

Ce que j’ai lu aujourd’hui, a bien entendu excité le nerf de la fibre scientifique qui est en moi, mais a également contribué, à faire passer un frisson dans l’ensemble de mon corps, allez donc savoir pourquoi. J’espère avoir frissonné pour rien, et vous laisse vous faire votre propre opinion.

Que penser de l’expérience menée par des chercheurs de renom de l’Institut national de technologie agricole et de l’université de San Martin en Argentine, qui n’ont pas hésité à modifier génétiquement le génome d’une génisse, issue d’un clonage. Rosita (c’est le nom de la génisse), s’est vue ajouter deux gènes humains, en vue de contrôler ensuite la production d’enzymes dans son lait. Les chercheurs qualifient cela de prouesse scientifique. Née le 6 avril, par césarienne, car pesant 45 kilos alors que pour la race limousine, le poids excède rarement 22 kilos, Rosita est depuis lors surveillée 24 heures sur 24 et dans dix mois, il sera procédé à une simulation de grossesse, afin de déterminer si des protéines humaines telles que la lactoferrine et le lysozyme sont bien présentes dans son lait.

Les chercheurs qualifient cela de prouesse scientifique.

C’est en tout cas ce qu’espère Nicolas Mucci, qui fait partie des 3 responsables de recherches. Ce qu’il faut savoir, c’est que la lactoferrine est produite naturellement par tous les mammifères, et qu’elle contribue à l’amélioration de l’absorption du fer par les globules rouges. Par contre, elle est particulière à chaque espèce, y compris l’homme, et la lactoferrine bovine (contenue, je le rappelle dans le lait), n’agit pas sur les êtres humains. Le lysozyme, quant à lui est un puissant agent anti-infectieux, très peu présent dans le lait de vache, mais massivement dans le lait maternel humain durant la lactation de la première semaine.

C’est sur cela que Nicolas Mucci se base pour affirmer, je cite : "le lait ainsi produit, changera la donne pour les bébés, en les protégeant contre des maladies et en améliorant l’absorption de fer".

Le professeur Patrick Tounian, secrétaire général de la Société française de pédiatrie (SFP), reste toutefois très prudent, face à l’enthousiasme selon lui exagéré de Nicolas Murci.

Il aurait d’ailleurs déclaré, je cite : "il s’agit d’une première étape très intéressante certes, mais le lait produit par cette vache est encore loin d’être du lait maternel. Pour y parvenir, il faudrait transférer à la vache, l’ensemble du génome régissant la production de lait chez la femme, soit bien plus de deux gènes, et encore faudrait-il considérer que cela soit possible".

Et le professeur Tounian de rajouter, je cite : "ce lait reste donc impropre à la consommation des nourrissons, qui ne tolèrent que le vrai lait maternel et les laits maternisés, dont la composition est strictement réglementée".

Ce qui inquiète au plus haut point la communauté scientifique, c’est l’annonce faite en mars dernier par Li Ning, un chercheur chinois à la tête d’une équipe de laborantins, qui affirme avoir "créé" dans le flou le plus total, un troupeau de 200 vaches, qui seraient susceptibles de produire un lait enrichi de non pas deux, mais trois enzymes humains, la lactoferrine, le lysozyme et l’alpha-lactalbumine.

 

Souhaitons que les expériences menées sur le sujet par les différents scientifiques, ne le soient que dans le but d’améliorer la santé des bébés et rien que pour améliorer la santé des bébés. En effet, nombre d’innovations issues des laboratoires, que l’on disait élaborées à des fins humanitaires, se sont vues détournées pour en organiser au contraire le déclin…

 

(sources wikistrike.com)