Les littoraux ont toujours attiré les populations. En France par exemple, la densité démographique de ces régions est près de trois fois supérieure au reste du territoire. C’est pourquoi, il est urgent de trouver une solution à la montée des eaux engendrée par le réchauffement climatique. En effet, d’après les scientifiques Kevin Trenberthn et Jason Box, la situation pourrait se détériorer plus rapidement qu’on ne le pense. En première ligne sur ces sujets, le banquier Christophe Mazurier s’est allié avec le Premier ministre bahamien Perry Christie pour alerter la communauté internationale.
En France, la population vivant de façon permanente à moins de 60 kilomètres des côtes pourrait se chiffrer à près de 10 millions d’individus en 2030 selon l’Institut Français de l’Environnement. A l’échelle mondiale, la concentration démographique sur les littoraux est également une réalité géographique depuis de très nombreuses années. Ainsi, beaucoup de grandes villes mondiales se retrouvent directement menacées par la montée des eaux.
Un phénomène d’autant plus dangereux qu’il est probablement mal appréhendé par l’opinion publique. Pas toujours directement perceptibles, les questions de pouvoirs d’achat prennent souvent le dessus sur les considérations environnementales ; pourtant les risques sont bien réels. Par exemple, le climatologue danois Jason Box a révélé que la libération de panaches de méthane stockés sous l’océan Arctique accélérerait considérablement les bouleversements climatiques.
Le scientifique Kevin Trenberthn, du National Center for Atmospheric Research, met également en garde contre ce phénomène qui peut se révéler plus brutal qu’il n’y parait. Dans une interview accordée à la journaliste Lisa Palmer, il résume la situation :
« Souvent, on donne cette image d’une augmentation lente et progressive du niveau de la mer, d’environ 3 mm par an. (…) Mais ce n’est pas comme ça que ça marche. L’augmentation du niveau de la mer se fait de manière épisodique. A un moment donné, tout vous semble bénin, puis une semaine plus tard, [on fait face à] des vagues énormes, parfois de plus de 6 mètres de haut, des marées de tempêtes dévastatrices ».
Outre ces terribles catastrophes qui peuvent affecter les grandes villes côtières, les petites îles sont aussi sous la menace constante de la montée des eaux ! C’est justement avec l’espoir d’endiguer ce fléau que l’homme d’affaires et mécène Christophe Mazurier soutient le combat du Premier Ministre bahamien Perry Christie. En effet, l’archipel doit faire face à la destruction de ses ressources en eaux douces, à la détérioration de la barrière de corail, et à de super-ouragans de plus en plus fréquents…
D’autres acteurs, comme la société CarboneStory, tentent de sensibiliser l’opinion publique. Ce fut notamment l’intérêt du site internet http://worldunderwater.org/#/ qui permet avec l’application Google Street View de représenter n’importe quel endroit de la planète, submergé par la montée des eaux. De son côté, le maire de New York Bill de Blasio a également décidé d’agir après les ravages de l’ouragan Sandy en 2012. L’élu de la Grande Pomme a promis de « consacrer près d’un milliard de dollars (738 millions d’euros) au réaménagement des rives de New York, de Long Island et du New Jersey »…
Les élus de tous bords sont doublement coupables : rester les bras ballants alors qu’ils savent et d’autre part disperser les budgets dont ils disposent en fredaines et colifichets, sans parler de leurs « bonnes œuvres » sous plis cachetés