Depuis 1946 ou 1981, selon, nous savions que le facteur sonnait toujours deux fois !

Depuis ce vendredi 15 Août 2014, nous savons que le facteur sonne toujours trois fois.

Un marcheur français vient de remporter la médaille d’or du 50 kilomètre marche.

 

Pour la première fois, j’ai regardé l’intégralité de cette épreuve des championnats d’Europe d’athlétisme.

Jusqu’à ce jour, ce sport était miné par "l’arbitrage" qui sévissait tout au long du parcours. Une foule de "juges" surveillaient la régularité des choses et le couperet pouvait tomber à chaque instant, éliminant tel ou tel coureur, anéantissant les incroyables efforts consentis.

Après tout, les pieds de certains ( ou certaines) ne leur "revenaient" sans doute pas !

 

En ce vendredi 15 Août, à Zurich, nous avons assisté à une course complète, sans que les "faucheurs" ne viennent gâcher la fête de la moisson… de médailles, du moins pas parmi les prétendants à la victoire.

L’homme, le coureur Yohann Diniz, impressionnait déjà sur la ligne de départ.

Un sentiment de certitude semblait l’habiter.

Il a glissé ainsi, le long des voies détrempées et des rails scélérats, sans se retourner.

Il semblait seul tout au long de ce défit improbable.

Il nous a surtout enchanté et réconcilié avec cette épreuve, qui, auparavant, ne retenait que l’attention des initiés.

Nous ne pouvons qu’espérer que le règlement a été revisité, proposant ainsi aux spectateurs une quasi nouvelle épreuve, pleine de suspens, pas exempte cependant de drames, de même que dans bien d’autres épreuves d’ailleurs.

Trois titres de champion d’Europe, le facteur Diniz est un exemple, dans une discipline pourtant délaissée par les gains.