C’est historique ! Le roi Juan Carlos cède le trône d’Espagne à son fils, le prince-héritier Felipe.  «  Je suis convaincu que c’est le meilleur moment pour un changement » a déclaré le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy qui a  annoncé l’événement.

Mais pour quel raison un roi peut-il céder son trône aussi facilement et surtout de façon inattendue ? pourront s’interroger les personnes  qui ne connaissent de la royauté espagnole que la vie d’artifices et  de sérénité. En réalité  la monarchie espagnole a bien connu des turbulences ces dernières années  ce qui a conduit forcément  Juan Carlos à prendre cette décision fatidique, penseraient les milliers  de personnes -qu’ils soient d’Espagne ou d’ailleurs- qui ont suivi de très près les séries de scandales qui ont secoué à plusieurs reprises la royauté espagnole.

En effet, la famille royale a été impliquée dans plusieurs scandales et affaires de corruption de tout genre. Le début du scandale remonte en avril 2012 lorsque le roi Juan Carlos a participé à un safari au Botswana. Ce voyage onéreux en pleine période de crise économique en Espagne n’avait été rendu public que lorsque  le roi s’est fracturé  la hanche après une terrible chute.

Autres scandales, l’inculpation de sa fille Cristina au début de l’année pour fraude fiscale et blanchiment d’argent. Son gendre, Inaki Urdangarin, de son coté est poursuivi pour des faits présumés de détournement de fonds publics. Inaki  est en effet accusé d’avoir détourné  6 million d’euros par le biais de sa propre fondation.

Enfin, en outre ces scandales qui ont écorné l’image de la monarchie Juan Carlos souffre de problèmes de santé. Le roi aurait subi deux opérations en seulement deux ans.

Agé de 76 ans, le monarque, couronné en novembre 1975 a  longtemps bénéficié d’une très grande popularité. Durant tout son règne il ne cessa de répéter : «La couronne, symbole de la permanence et l’unité de la patrie, ne peut tolérer aucun acte, aucune attitude de la part de personnes qui entendent interrompre par la force le processus démocratique »

‘A présent, Juan Carlos préfère tirer sa révérence, malgré son insistance le 24 décembre dernier àne pas renoncer à sa charge. Ce jour là, le monarque avait souligné sa volonté « de poursuivre l’exercice du mandat et des pouvoirs que lui confère la constitution » des propos qu’il n’aurait apparemment pas pu tenir pour longtemps.

En attendant l’application de cette abdication, un amendement à la constitution sera nécessaire.