J’aime, au petit matin blême, rêveuse, près de la fenêtre close
Regarder le va et vient incessant de la foule qui arpente l’avenue…
Un bref instant, ces passants inconnus défilent sous nos yeux,
Mais hors de cette scène, qui sont-ils et où vont-ils ?
D’aucuns tracent vers un avenir certain une route déterminée …
D’un pas rapide, ils poursuivent sans faiblir leur voie bien tracée.
D’autres, nonchalants ou rêveurs semblent ignorer vers quel destin
Les conduisent leurs pas, suivant d’un œil vague la feuille qui roule,
Le nuage qui s’effiloche lentement, le pigeon toujours affamé
Ou leur rêve inachevé, commencé dans la tiédeur des draps…
Ici alternent des vies que rien ne relie, passent toutes les solitudes,
Se croisent des parcours sans rencontres ni lendemains,
Marionnettes mues par leur fil, mais sans leur histoire
Que jamais je ne pourrais connaître, imaginant quelquefois
De possibles et curieuses péripéties aléatoires…..
Où cours-tu jeune fille rieuse à la rousse chevelure,
dont la démarche bondissante dit peut-être ta joie
De retrouver bientôt celui qui hante tes pensées ?
Et toi, vieillard chenu dont un petit compagnon paisible
Accompagne les pas mesurés et fragiles ?
Quelques chenapans en rupture, heureux de leur liberté retrouvée ,
S’esclaffent en zigzagant et bousculent une nounou apeurée…
Ces deux beautés noires, ondulantes dans leur boubou coloré
Regrettent-elles ensemble les rivages de leur île oubliée ?
Digne et compassé comme un notaire de province, jeune homme
au sombre pardessus , à la cravate soignée , rejoins-tu le triste bureau
Où s’étiole ta jeunesse trop sérieuse qui y fut enfermée ?
Ce matin, dans mes pensées divagantes , quelques destins se sont croisés,
Points virgule d’une journée qui commence , bref instant de rêverie ,
Dont le spectacle renouvelé a peuplé mon esprit !
Un délicieux moment d’évasion Mum.
Merci je partage, bien sûr.
Quelques instants vagabonds, la ville qui rêve aussi ? merci MUM !
Pleins d’envolées lyriques!
merci à vous trois pour votre passage, j’en suis heureuse!
je croyais avoir perdu la main ou plutôt le verbe ! mais un court passage dans la capitale m’a redonné l’envie d’écrire …ouf !
chère Mozarine, pourquoi n’avons nous plus le plaisir de vous lire ici ?
QVO VADIS ?
That is the existential question !
Comme c’est bien « photographié » ! j’aime… 🙂
MERCI fANFAN , c’est tout à fait l’impression que je souhaitais donner en écrivant mon texte, des images se succédant sans se figer jamais !
merci pour votre passage
Quel talent !…Merci Christiane !….Mille Bisous….
Ton poème est joli Mum. 🙂 Il est vivant et ressent l’essence de tes sens. J’aime !
Excellent, à s’y croire !
Un poème splendide !
J’ai apprécié ma lecture…
Merci MUM.
Amitiés.