C’est dans ma ville que subsiste la dernière clouterie de France, qui est depuis peu mise en valeur avec le renouveau du « made in France ». Mais aujourd’hui, même si une vingtaine de personnes y travaillent encore, c’est avant tout un patrimoine industriel des siècles passés qui attirent de nombreux visiteurs venus de toute la France.

C’est en 1888, que Théodore Rivière eu l’ingénieuse idée de  créer cette entreprise à Creil dans l’Oise, rue des usines. Dès le début de son activité, cette entreprise familiale, s’est mise à fabriquer près de 3000 sortes de clous de toute sorte, d’une très bonne qualité qui fait très vite sa renommée dans le monde entier. Ce sont plus de 300 machines dont la plupart sont d’époque qui remplissent  encore les grands bâtiments de briques rouges de cette usine creilloise.

Cette clouterie, a gardé ses méthodes ancestrales et utilise depuis cent vingt cinq ans, uniquement des produits naturels pour sa production, avec l’utilisation de l’huile de colza pour le fonctionnement des machines, une cuisson au four à charbon des produits et de la sciure à bois pour nettoyer les clous.

Le savoir faire est intact et cette entreprise travaille encore actuellement aussi bien pour les artisans, les cordonniers, les tapissiers que pour les grandes marques de luxe très exigeantes sur la qualité des clous. Vous pouvez retrouvez tous ces clous en laiton ou en inox, aussi bien  sur des couteaux que dans des modèles réduits, des maquettes, des articles de maroquinerie, des charpentes ou des coques de bateaux.

Cette entreprise a su adapter sa production à l’évolution de la demande et garantir  à tous ses clients un produit de qualité qui lui a permis de développer une réputation mondiale à travers les siècles.

Elle fête cette année ces 125 ans d’existence et à cette occasion une exposition  retraçant toute l’histoire de cette entreprise est installée  jusqu’au 5 janvier prochain dans le musée Gallé-Juillet de Creil. Il est possible aussi de visiter cette usine tous les mercredis à partir de 14 heures ou sur rendez-vous les autres jours.

A l’heure où l’on relance le « made in France », il est utile de valoriser ces pôles industriels qui font encore depuis plus d’un siècle la renommée de notre pays !