Dans une interview accordée au magazine « Les Echos », l’ancienne ministre du budget fustige la politique fiscale du gouvernement. Pour elle, « l’overdose d’impôts et la bougeotte fiscale » ruinent la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des ménages.
Dans un contexte de crise économique, les hausses d’impôts sont de plus en plus mal vécues par une majorité de français. Le gouvernement Ayrault est bien souvent attaqué à droite mais aussi à sa gauche sur sa politique fiscale hasardeuse. Malgré une reprise discrète, il y’a « un vrai risque dans les années qui viennent de quasi-stagnation de l’économie sans création d’emplois» selon la secrétaire générale de l’UMP Valérie Pécresse. En bref, cette croissance timide n’est qu’un faux espoir pour l’opposition. Pour l’UMP, la compétitivité doit être le cheval de bataille du gouvernement pour faire face à la concurrence extérieure. Inversement, la « bougeotte fiscale » serait un facteur terriblement « anxiogène » pour les entreprises tout comme pour les familles. Pour contrer cela, l’UMP propose une « règle d’or de confiance fiscale qui consiste à dire qu’on ne change pas un impôt plus d’une fois tous les cinq ans ».
Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice) mis en place par le gouvernement n’aurait qu’un impact réel tout à fait minime sur la compétitivité selon l’opposition. Le Cice n’aurait ainsi pas «le même effet positif qu’une baisse directe des charges sociales » martèle Valérie Pécresse. Ce projet serait donc une fausse bonne idée qui mènerait in fine à une fuite des investisseurs et empêcherait toute forme de reprise économique à long terme. De même, l’UMP dénonce les « 12 milliards d’impôts supplémentaires » et « l’entrée dans l’imposition » d’une partie des classes populaires qui auraient pour conséquence une ruine du pouvoir d’achat et la chute de la consommation des ménages.
Enfin, Valérie Pécresse affirme la nécessité de réaliser de « vraies économies ». Dans la lignée de son livre « Voulez-vous vraiment sortir de la crise ? », elle défend vigoureusement la nécessité absolue de réaliser des réformes structurelles conséquentes qui permettraient « de dépenser moins et d’améliorer en même temps l’efficacité des services publics». L’actuelle députée des Yvelines épingle ainsi pêle-mêle l’actuel modèle de formation professionnelle, le « mille-feuille territorial » mais aussi notre système de prestations sociales, qui devraient être indexé sur la croissance, et non « sur l’inflation ».