La Fed envers et contre tout. La Fed, la Réserve fédérale américaine  a décidé de ne pas lâcher. Elle va continuer à soutenir l’économie US. Elle vient ainsi de renouveler son assistance inconditionnelle au redémarrage économique. Pour se faire, elle retient son taux directeur près de zéro. Chaque mois, il est donc convenu qu’elle continuera d’acquérir l’équivalent de 85 milliards de dollars de bons du Trésor et de titres.ien,

 

Elle a en effet estimé qu’un raidissement des avantages financiers qu’elle concède pourrait freiner la cadence du retour à la croissance, et par conséquent, celui du marché de l’emploi. Elle l’a fait savoir par l’intermédiaire du Comité de politique monétaire, le FOMC. En revanche, il existe un petit bémol : le président de la Réserve fédérale a néanmoins redit qu’un affaiblissement des acquisitions d’actifs de la Fed, pouvaient encore avoir lieu avant la fin de l’année 2013. C’est une manière pour elle, de se ménager une porte de sortie.

Le choix de la Fed de finalement préférer un certain immobilisme, a pris de court plus d’un expert économique. Ces derniers prévoyaient au contraire une toute petite diminution des liquidités injectées par la Réserve fédérale. Mais cette dernière estime que l’économie a bougé malgré tout, en tout cas, de façon concrète ces dernières semaines. Pour la Fed, il reste néanmoins un point tendu : la hausse des taux sur les prêts immobiliers. Par ailleurs, elle pense aussi que la politique budgétaire actuelle contribue à ralentir l’économie.

La Réserve fédérale désire notamment réduire ses dépenses, car elles pèsent de façon considérable sur son exercice. Elle s’est en effet engagée à conserver ses titres, jusqu’à leur échéance et de réinjecter leurs bénéfices afin de favoriser le redémarrage économique.

Malgré tout, un combat va prochainement s’engager au Congrès, sur la question du budget d’un côté, et sur la hausse de la limite de la dette de l’autre. Ces deux points vont forcément fragiliser l’économie américaine et la confiance des consommateurs. La position de la Fed – continuer à soutenir l’économie – va certainement aider cette dernière, qui reste en mauvaise posture pour terminer l’année.

La Fed précise que le FOMC prendra la décision de diminuer ses achats d’actifs, quand il estimera que les indicateurs macro-économiques pencheront vers une embellie du marché de l’emploi d’une part, et la garantie d’une inflation sur une période plus longue, d’autre part.

Le taux d’intérêt sur les fonds fédéraux, levier de la Fed, est compris entre 0 et 0,25 %. C’est dans cette moyenne que le tient volontairement le FMOC, et cela depuis cinq ans maintenant. Ce comité de politique monétaire estime que l’inflation reste malheureusement sous les prévisions, qui sont de 2 %, ce qui à plus long terme, pourrait avoir des conséquences négatives sur l’économie.

Aux États-Unis, la Banque centrale a également revu à la baisse ses projections de croissance pour cette année et la suivante. En revanche, ses estimations concernant le chômage sont sensiblement meilleures. Le PIB, le produit intérieur brut devrait également augmenter de 2,0 %  à 2,3 % cette année, même si ces chiffres sont inférieurs à ceux annoncés au mois de juin dernier. En 2014, on pourrait tabler sur 2,9 à 3,1 %, ce qui représente une baisse comprise entre 0,1 et 0,4 points par rapport aux prévisions plus optimistes du début de l’été. Dans tous les cas, il n’y aura pas d’inflation autour de 2 %  avant deux ans.